Dans cette déambulation physique et sensorielle, où se croisent pratiques personnelles, prolongements pédagogiques et affinités sélectives, une grande place est laissée au lecteur pour qu'il y entrelace son rythme et son espace.
L'essai propose un cheminement qui se déroule au fil des jours, mêlé de réflexions et de questionnements. En écrivant, l'auteur prend également le temps de vivre l'espace. Il en résulte ce qu'il ose appeler, à l'instar de Kenneth White ou de Gilles Deleuze, «une pensée du dehors,
nomade».
De Zagora à Amélie-les-Bains et de Beyrouth jusqu'en Mongolie, en passant par Sanaa ou New York, les parcours ne suivent aucune chronologie dans le temps. «Ils sont, dit-il, aléatoires et s'inscrivent naturellement dans le corps.» Et c'est bien dehors, à travers les villes et les régions parcourues, que Jean-François Pirson nous entraîne pour ouvrir notre regard sur l'espace du corps, les territoires et leurs limites, le paysage, dans leurs relations à la terre considérée comme l'étendue de notre humanité. En empruntant aux écrivains, aux chercheurs, aux artistes et aux cinéastes leurs impressions et des extraits de leur vécu, l'architecte réalise sa propre cartographie
humaine.
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