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Nos Lecteurs ont la Parole

Les lecteurs ont voix au chapitre

Abstention

Je n'irai pas voter le 7 juin.
Je n'irai pas voter parce que les discours sur les « projets d'État diamétralement opposés » ne me font aucun effet, les accusations de trahison suprême (en ne votant pas) me laissent de marbre. L'adage veut que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Et c'est bien pour les mêmes causes que l'on nous demande aujourd'hui de voter. Que ce soit d'un côté ou de l'autre, ce sont les mêmes candidats, invariablement, dont les portraits commencent à fleurir. Alors, que les Libanais désignent les uns ou les autres, ceux-ci choisiront le même, inamovible, au perchoir, lui laissant le soin d'ouvrir et de fermer les portes de l'Assemblée à sa guise. Ils passeront ensuite de longs mois à s'entre-déchirer pour la répartition des ministères « souverainistes » et « de service », iront peut-être se faire réconcilier par quelque voisin, dirigeant de droit divin, avant de former un gouvernement de désunion nationale dont quelques-uns (ou quelques autres, selon qui l'emportera) pourront bloquer les décisions à loisir.
Et pendant ce temps, rien ne changera pour nous, les Libanais toutes tendances confondues. L'électricité continuera à être rançonnée (pardon, rationnée), les prix à flamber, les impôts à renflouer des caisses occultes, les routes à être creusées et recreusées (enrichissant certains au passage), la frontière sud à crépiter, les censeurs à sévir, les jeunes à émigrer, et j'en passe et des meilleures.
Alors non, le 14 Mars n'aura pas mon vote. Le 8 Mars non plus.

Zahi JAMOUS

PS - Toute réflexion faite, je voterai et je donnerai mon sang et mon âme jusqu'aux prochaines élections à celui qui viendra goudronner la route devant chez moi. Que voulez-vous, on ne nous change pas...

 Le téléphone sonne...

Il sonne, sonne, sonne ! Ohé ! Y a-t-il quelqu'un au bout du fil ?
Je reforme le numéro. Mon cœur bat d'émotion : vas-tu y répondre cette fois-ci ? Vas-tu l'entendre ? Pourras-tu y répondre ?
Quelle belle invention que le téléphone : la distance est ramenée à zéro !
On peut être au bout du monde, mais se sentir proche de ceux que l'on aime, tant que le téléphone sonne... et qu'on y répond.
Je me demande vraiment comment vivaient nos aïeux sans cette invention cruciale. Combien les communications devaient être difficiles entre eux, et la distance grande entre les personnes qui ne se voyaient pas.
Ce fil tout petit soit-il mais si efficace, un conducteur de vie, une artère principale !
Que de problèmes sont résolus quand on peut se parler, que de temps gagné quand on peut communiquer.
Pour cela il faut que le téléphone puisse sonner et que quelqu'un y réponde. Mon Dieu que la vie devient difficile.
Plus les facilités sont là, plus l'être humain se la complique.
Allô, c'est moi, s'il te plaît, répond. Mais le téléphone continue à sonner.
Le téléphone rapproche les gens, mais pas les cœurs. À quand la prochaine invention ?

Nicole ABDUL-MASSIH
Montréal
AbstentionJe n'irai pas voter le 7 juin. Je n'irai pas voter parce que les discours sur les « projets d'État diamétralement opposés » ne me font aucun effet, les accusations de trahison suprême (en ne votant pas) me laissent de marbre. L'adage veut que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Et c'est bien pour les...

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