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La présidentielle algérienne, un scrutin sans illusion

Cinq candidats face à Bouteflika

Six candidats, dont le chef de l'État sortant Abdelaziz Bouteflika, pourront briguer la magistrature suprême à la prochaine élection présidentielle le 9 avril, a annoncé lundi le Conseil constitutionnel.

- Abdelaziz Bouteflika, 71 ans, part largement favori et se représente en « indépendant » pour un troisième mandat après avoir été élu en 1999 puis réélu en 2004 avec 84,99 % des suffrages. Il est soutenu par l'Alliance présidentielle (249 députés sur 389 sièges) formée par le Front de libération nationale (FLN - nationaliste), le Rassemblement national démocratique (RND - libéral, conduit par le Premier ministre Ahmad Ouyahia) et le Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamique).

- Louisa Hanoune, 55 ans, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT, trotskiste), est la seule femme candidate. Elle a déjà participé à l'élection de 2004 où elle a obtenu 1 % des suffrages et a réussi à s'imposer comme figure incontournable de l'opposition. Son parti (26 députés à l'Assemblée nationale) prône une « démocratie sans régime militaire, ni État islamique ».

- Ali Fawzi Rebaïne (54 ans) : déjà candidat en 2004 (0,6 % des voix), il est à la tête du « Ahd 54 » (serment 54, 2 députés), en référence à la guerre d'indépendance. « Seul concurrent véritable » de M. Bouteflika selon lui, il se décrit comme un « patriote » imprégné des principes de la guerre d'indépendance (1954-1962).

- Mohammad Saïd, de son vrai nom Belaïd Mohand Oussaid, est issu de l'opposition islamique et a créé le Parti liberté et justice (PJL) qui n'a pas encore été agréé par les autorités. Il s'est porté candidat, pour la première fois, car il veut lutter contre la situation « précaire » que vit le pays générée par « une crise de confiance entre le pouvoir et la société ».

- Mohammad Djahid Younsi, également un nouveau venu dans la course présidentielle, dirige le mouvement al-Islah (réforme, islamiste), dont il a pris les rênes après avoir évincé son chef et fondateur l'islamiste radical Abdallah Djaballah. Il veut s'appuyer principalement sur les jeunes pour les amener à s'impliquer plus directement dans « la gestion des affaires du pays ».

- Moussa Touati, dont la candidature n'avait pas été retenue en 2004, préside le Front national algérien (nationaliste) qui a revendiqué un certain succès aux élections locales de 2007. Il mènera campagne avec le slogan « pour le droit et la justice » et combattra « le fossé qui sépare une minorité jouissant de toutes les ressources nationales et une majorité confrontée au difficile quotidien ».
Six candidats, dont le chef de l'État sortant Abdelaziz Bouteflika, pourront briguer la magistrature suprême à la prochaine élection présidentielle le 9 avril, a annoncé lundi le Conseil constitutionnel.- Abdelaziz Bouteflika, 71 ans, part largement favori et se représente en « indépendant » pour un...