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Le chef de la diplomatie égyptienne ne serrera pas la main de Lieberman

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a déclaré qu'il ne serrerait pas la main de son nouvel homologue israélien Avigdor Lieberman s'il le rencontrait, a rapporté jeudi l'agence officielle Mena.

Chef de file du parti d'extrême-droite Israël Beiteinou, M. Lieberman a pris mercredi ses fonctions comme chef de la diplomatie israélienne.

Connu pour ses idées radicales, il a immédiatement provoqué des remous en énonçant des positions dures vis-à-vis des Palestiniens et des Syriens.

"C'est un homme qui devrait revoir la façon dont son cerveau communique avec sa langue", a déclaré M. Aboul Gheit, selon le texte d'une interview accordée à une chaîne de télévision égyptienne cité par Mena.

M. Lieberman avait provoqué une polémique avec l'Egypte en affirmant en octobre que le président Hosni Moubarak pouvait "aller au diable" en raison de son refus d'effectuer une visite officielle en Israël.

Il a par ailleurs avancé par le passé la possibilité de bombarder le barrage d'Assouan, sur le Nil, dans l'hypothèse d'une guerre avec l'Egypte.

"Tant que la position de Lieberman sera telle qu'elle est, je ne ferai que le regarder si je le rencontre", a dit le ministre égyptien.

"Bien sûr ma main restera dans ma poche", a-t-il ajouté.

Dans un apparent souci d'apaisement, M. Lieberman avait affirmé mercredi que l'Egypte était un "partenaire important" et un "élément stabilisateur dans la région".

Mais il a exclu jeudi toute concession sur le plateau du Golan conquis sur la Syrie, après avoir rejeté, la veille à sa prise de fonction, le processus d'Annapolis qui a relancé fin 2007 les négociations de paix pour parvenir à un accord sur un Etat palestinien.

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a critiqué jeudi les déclarations de M. Lieberman sur le processus d'Annapolis.

"Les commentaires du nouveau ministre israélien des Affaires étrangères, refusant de reconnaître le processus d'Annapolis, sont regrettables et sont le premier revers pour les efforts de paix de la part du nouveau gouvernement israélien", a déclaré un communiqué.

"L'Egypte n'a besoin de personne pour attester de son prestige et de son rôle, surtout de la part de ceux qui l'ont attaquée par le passé", a réagi le porte-parole du ministère, Hossam Zaki, cité dans le communiqué.

L'Egypte a été le premier pays arabe à conclure la paix avec Israël, en 1979, et sert d'intermédiaire entre l'Etat hébreu et le mouvement palestinien Hamas sur les dossiers d'une trêve à Gaza et de la libération du soldat israélien Gilad Shalit.

M. Moubarak n'a jamais effectué de visite officielle en Israël.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a déclaré qu'il ne serrerait pas la main de son nouvel homologue israélien Avigdor Lieberman s'il le rencontrait, a rapporté jeudi l'agence officielle Mena.
Chef de file du parti d'extrême-droite Israël Beiteinou, M. Lieberman a pris mercredi ses fonctions comme chef de la...