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Pétrole : l'Irak sanctionne 2 firmes coréennes en contrat avec le Kurdistan

Le ministre irakien du Pétrole a annoncé jeudi que les entreprises sud-coréennes qui avaient signé des contrats pétroliers avec le Kurdistan irakien ne pourraient pas participer aux appels d'offres lancés par Bagdad pour plusieurs gisements importants en Irak.

"Le ministre du Pétrole Hussein Chahristani a déclaré que les contrats signés étaient illégaux et contraires à la Constitution", indique son ministère dans un communiqué publié après une rencontre entre M. Chahristani et l'ambassadeur sud-coréen en Irak, Ha Tae-yun.

"Pour cette raison, ces deux compagnies ont été empêchées de participer aux appels d'offres. Mais si ces compagnies annulent leurs contrats, elles pourront participer au prochain appel d'offres", a ajouté le ministre cité dans le communiqué.

A Erbil, le chargé des relations extérieures du gouvernement kurde irakien Falah Moustafa s'est dit "très en colère" après les déclarations de M. Chahristani.

"Il ferait mieux de s'occuper de son ministère, de servir les Irakiens et d'augmenter la production pétrolière", a ajouté M. Moustafa à l'AFP.

Interrogée, l'ambassade sud-coréenne à Bagdad n'a pas souhaité faire de commentaires.

Les entreprises sud-coréennes SK Energy et Korea National Oil Corp (KNOC) ont signé deux contrats pétroliers avec les autorités du Kurdistan irakien.

En juin 2008, un accord avait été signé avec un consortium sud-coréen mené par la KNOC, compagnie publique, prévoyant l'exploration de huit champs pétroliers avec des réserves estimées à 7,2 mds de barils.

En contre-partie, la société sud-coréenne s'était engagée à investir deux milliards de dollars dans des projets de construction dans la région kurde.

L'accord avait été conclu malgré les protestations de Bagdad qui refuse à la région autonome du Kurdistan la possibilité de négocier, sans son accord, des contrats d'exploration pétrolière.

En janvier 2008, Bagdad avait suspendu un contrat d'approvisionnement de 90.000 barils par jour avec la compagnie nationale sud-coréenne. Cette dernière venait de signer avec le Kurdistan un accord d'exploration d'un champ à Bazian.

L'Irak a lancé fin décembre un second appel d'offres international portant sur 11 champs pétroliers et gaziers afin de relancer une production irakienne à la traîne en attirant les majors occidentales.

Cette initiative intervenait six mois après un premier appel d'offres portant sur six champs pétroliers et deux gisements gaziers.

Une nouvelle loi sur le pétrole est en discussion au Parlement, mais son vote a été reporté à cause de fortes oppositions entre factions chiites, sunnites et kurdes au sein de l'assemblée, notamment au sujet de la répartition des revenus pétroliers.

Membre fondateur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l'Irak possède les troisièmes réserves mondiales connues de pétrole brut avec plus de 115 milliards de barils, derrière l'Arabie Saoudite et l'Iran.

Le ministre irakien du Pétrole a annoncé jeudi que les entreprises sud-coréennes qui avaient signé des contrats pétroliers avec le Kurdistan irakien ne pourraient pas participer aux appels d'offres lancés par Bagdad pour plusieurs gisements importants en Irak.
"Le ministre du Pétrole Hussein Chahristani a déclaré que les contrats...