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Liban - Pédagogie

La professionnalisation du métier d’enseignant est une urgence au Liban

Un colloque sur la professionnalisation du métier d'enseignant s'est tenu samedi à l'USJ, sous le patronage de Mme Bahia Hariri. Un constat immédiat, celui de l'urgence.
La faculté des sciences de l'éducation de l'USJ a organisé samedi dernier un colloque sur le thème de la « Professionnalisation du métier d'enseignant au Liban », sous le patronage et en présence de Mme Bahia Hariri, ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur.
Cet événement, qui a eu lieu au campus des sciences humaines, a réuni, autour des vice-recteurs aux affaires administratives et académiques, du directeur général du ministère et des doyens de plusieurs facultés de l'USJ, près de 300 personnes représentant tous les partenaires concernés par cette question : les responsables des différents départements du ministère, l'inspectorat, le bureau de formation du CRDP, les instituts et organismes de formation (UL, AUB, USEK, Centre culturel français, etc.), les bureaux pédagogiques et les regroupements scolaires de l'enseignement privé, le bureau des enseignants du secondaire public, et des représentants d'enseignants des deux secteurs privé et public, venus de toutes les régions libanaises.
Durant la séance inaugurale, ont pris successivement la parole la doyenne de la faculté des sciences de l'éducation, Nada Moghaïzel Nasr, le vice-recteur aux affaires académiques, Henri Awit, au nom du recteur de l'USJ, et Mme Hariri.
Après avoir insisté sur la nécessité de professionnaliser un métier complexe et dont dépend l'avenir du pays, Mme Moghaïzel a rappelé que ce colloque représente la deuxième étape d'un projet qui en compte trois.
Dans une première étape, quatre experts ont entrepris des études qui ont porté sur 4 axes complémentaires : la valorisation du métier d'enseignant (le Dr Adnane el-Amine), l'élaboration d'un référentiel national des compétences (le Dr Ramzi Salameh), la formation professionnalisante (le Dr Samir Hoyek) et les implications législatives de la professionnalisation (initialement Me Ziyad Baroud, ministre actuel de l'Intérieur, puis le Dr Georgette Salameh). Le colloque, qui constitue la deuxième étape de ce projet, vise à susciter un dialogue national autour de la question de la professionnalisation du métier d'enseignant, pour en tirer des recommandations concrètes à soumettre aux autorités concernées.
La publication et la distribution d'un document national de référence portant sur cette réflexion et les fruits de ce débat national constituent la troisième étape du projet de la faculté des sciences de l'éducation.
Dans son allocution, le professeur Henri Awit a insisté sur la nécessité de prendre les mesures de professionnalisation. Il a ainsi demandé que la commission des équivalences de l'État se donne une définition plus adaptée de la licence d'enseignement et qu'on n'engage dans l'enseignement que les personnes inscrites à une organisation syndicale, à condition que celle-ci n'admette comme membre que les candidats titulaires de diplômes universitaires qualifiés, tel le Capes.
Le mot de clôture de la séance inaugurale revenait à Mme Hariri, qui a reconnu que la crise aiguë que connaît le pays au double plan de l'enseignement et du recrutement des enseignants impose de prendre des décisions urgentes et que la professionnalisation du métier d'enseignant est une mesure qui s'impose.
À ces trois mots d'ouverture ont succédé les interventions des quatre experts susmentionnés qui ont présenté les grandes lignes de leurs études. Puis les participants se sont répartis en cinq ateliers de travail dans le cadre desquels ils ont discuté des recommandations qui avaient été dégagées des études des experts par les différents modérateurs : la valorisation du métier (Amal Bou Zeineddine), le référentiel national des compétences (Nabil Wehaïbé), la formation des enseignants du cycle primaire (Dunia el-Moukaddam), la formation des enseignants des deux cycles complémentaire et secondaire (Leila Dirani), les implications législatives (Suzanne Abou Rjeily).
Les différents rapports ont abouti à des recommandations prioritaires en matière de professionnalisation du métier d'enseignant, parmi les plus importantes : 1° : constituer un « référentiel national » de compétences pour les enseignants ; 2° : « exiger un diplôme en éducation pour enseigner », tel le Capes, pour enseigner dans les cycles complémentaire et secondaire, et ne reconnaître comme licence d'enseignement que les cursus contenant des formations assurant l'acquisition de compétences pour enseigner : pédagogie et didactique ; 3° prolonger la formation initiale par une « période d'entrée dans le métier », période durant laquelle le jeune enseignant est accompagné et à la fin de laquelle il est évalué ; 4° : « encourager la formation en cours d'emploi » en la valorisant par des promotions et des majorations de salaire ; 5° : se doter d'un « système officiel d'évaluation de la formation des enseignants » ; 6° : instituer, parallèlement au syndicat, un « ordre des enseignants » avec obligation d'y adhérer pour qui souhaite enseigner. À condition que celui-ci n'admette comme membres que les candidats titulaires de diplômes universitaires qualifiants.
La faculté des sciences de l'éducation de l'USJ a organisé samedi dernier un colloque sur le thème de la « Professionnalisation du métier d'enseignant au Liban », sous le patronage et en présence de Mme Bahia Hariri, ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur.Cet événement, qui a eu...

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