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Sommet de Doha : les dirigeants arabes se réunissent sur fond de divisions

Les membres de la Ligue arabe tiennent lundi à Doha leur sommet annuel en l'absence du président égyptien Hosni Moubarak, qui boycotte cette rencontre

pourtant officiellement destinée à sceller une réconciliation interarabe, après les divisions provoquées par la guerre de Gaza.

Outre M. Moubarak, d'autres chefs d'État, dont ceux du Maroc, d'Algérie, d'Irak et d'Oman, ne feront pas le déplacement à Doha, où une participation du président soudanais Omar el-Béchir demeurait dimanche toujours incertaine, selon des sources concordantes.

En revanche, le président syrien Bachar al-Assad se trouvait depuis samedi à Doha, où est arrivé dimanche le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, invité en tant qu'observateur au sommet arabe.

M. Béchir, sous le coup d'un arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et contre l'humanité au Darfour, région de l'ouest du Soudan en guerre civile depuis 2003, a été officiellement invité par Doha.

"Il y a un soutien arabe clair aux frères au Soudan car cette affaire concerne la sécurité nationale arabe", a déclaré samedi le Premier ministre et ministre qatari des Affaires étrangères, cheikh Hamad Ben Jassem al-Thani, au terme d'une réunion préparatoire du sommet au niveau des chefs de diplomatie.

Mais il n'a rien dit sur la présence ou pas de M. Béchir à Doha.

Le dossier soudanais vient compliquer la donne pour les pays arabes, profondément divisés depuis l'offensive militaire israélienne à Gaza en décembre-janvier.

Les 22 membres de la Ligue arabe s'étaient divisés en deux camps : l'un conduit par la Syrie et le Qatar qui, avec le soutien de l'Iran, défendait les islamistes du Hamas dans leur "résistance" armée à Israël, et l'autre, emmené par l'Arabie saoudite et l'Egypte, prenait le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, chef du mouvement du Fateh.

Les efforts du roi Abdallah d'Arabie saoudite, qui a organisé deux mini-sommets en janvier à Koweït et le 11 mars à Ryad, ont redonné l'espoir d'une réconciliation interarabe, qui semble désormais s'effriter avec le boycottage du sommet de Doha par le président égyptien.

Des sources diplomatiques au Caire ont expliqué à l'AFP que M. Moubarak reprochait au Qatar ses "positions anti-égyptiennes" durant la guerre de Gaza.

Selon des médias arabes, dont la chaîne qatarie al-Jazira, l'Égypte avait, en retour, refusé la participation de l'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa al-Thani, au mini-sommet de Ryad.

"Avec l'absence de M. Moubarak, le sommet rate l'occasion de confirmer le processus de réconciliation entre les pays arabes, pourtant tenus d'adopter une approche commune face à de nouvelles donnes régionale et internationale", a commenté pour l'AFP l'analyste libanais Abdel Wahab Badrkhan.

Il a cité la nouvelle politique proche-orientale du président américain Barack Obama, le retour au pouvoir en Israël du chef du Likoud (droite), Benjamin Netanyahu, un "faucon" opposé à la création d'un Etat palestinien, ainsi que le dialogue américano-iranien, actuellement en gestation.

Dans ce contexte, le sommet arabe doit se prononcer sur l'avenir du plan de paix arabe proposant depuis 2002 à Israël une normalisation en échange notamment de son retrait des territoires arabes occupés en 1967.

Israël a relevé des "aspects positifs" dans ce plan, d'inspiration saoudienne, mais ne l'a pas formellement accepté.

pourtant officiellement destinée à sceller une réconciliation interarabe, après les divisions provoquées par la guerre de Gaza.
Outre M. Moubarak, d'autres chefs d'État, dont ceux du Maroc, d'Algérie, d'Irak et d'Oman, ne feront pas le déplacement à Doha, où une participation du président soudanais Omar...