Rechercher
Rechercher

Culture - Festival Liban Jazz

Mettez un Tigran dans votre piano

Outre le fait qu'il maîtrise merveilleusement bien l'art du clavier, Tigran Hamasyan dessine des arabesques de sons jazziques parfumées au « soujok » et au « basterma ». Un vrai délice.
Partout où il joue, il fait mouche. Sa réputation le précède. Jeunesse, fougue, virtuosité sont en effet les qualificatifs qui suivent les performances scéniques de Tigran Hamasyan. Désigné partout comme la star montante du jazz, le tigron possède, malgré son jeune âge, un palmarès fourni, un tableau de chasse
impressionnant.
Le jeune prodige arménien possède indiscutablement un talent exceptionnel. De même qu'un langage bien personnel, développé à partir de tous les styles musicaux qui l'inspirent : du rock le plus dur au folklore arménien, en passant par le jazz. De son Arménie natale à Los Angeles où il réside depuis plusieurs années, Tigran Hamasyan a offert un voyage musical exceptionnel aux heureux spectateurs du Music-Hall dans le cadre des événements de qualité que propose le festival Liban Jazz.
Tombé, à deux ans, dans la marmite de la musique, vacciné, à sept ans, à l'élixir du jazz, Tigran a commencé très jeune la pratique de son instrument de prédilection, étudiant et pratiquant le jazz à Erevan dès l'âge de 10 ans. Suivant un parcours exemplaire qui le conduit rapidement de concours prestigieux (tel le prix Thélonious Monk, décroché en 2006) en festivals non moins renommés, il acquiert aisément une reconnaissance internationale dépassant largement l'unique sphère
jazzique.
Ce jeune virtuose du clavier a la particularité de jouer non pas debout (quoique parfois si), mais plutôt en dansant. Toucher nerveux, puissant; notes fluides, arrondies. Il se penche sur son clavier jusqu'à en embrasser les touches. À les embraser aussi. Tout de suite après, il bondit et ses pieds quittent le sol. Sa chevelure mi-longue sautille comme des ressorts.
Le musicien possède à l'évidence une personnalité bien marquée.
Son exubérance naturelle le pousse parfois à en faire un peu trop. La séquence de percussions vocales, façon «human beat box», tombe en effet comme un cheveu dans
la soupe.
Mais le public apprécie. Tigran reprend le piano et cette musicalité emportée qu'il entrecoupe - il dose bien ses séquences de folie - de longues envolées lyriques. Ses acolytes, Sam Minaie à la contrebasse, Nate Wood à la batterie, s'en donnent à cœur joie.
Grosse déception en finale, cependant. Aucun de ses trois opus n'est en vente à la sortie. Espérons qu'ils sont déjà dans les bacs.
Partout où il joue, il fait mouche. Sa réputation le précède. Jeunesse, fougue, virtuosité sont en effet les qualificatifs qui suivent les performances scéniques de Tigran Hamasyan. Désigné partout comme la star montante du jazz, le tigron possède, malgré son jeune âge, un palmarès fourni, un tableau de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut