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Culture

Marcel Khalifé au Kennedy Center de Washington

Mille voix ont repris en chœur, comme un seul homme, ces couplets légendaires : « Entre Rita et mes yeux, un fusil, et celui qui connaît Rita se prosterne et adresse une prière à la divinité qui rayonne dans ses yeux de miel » et aussi « Tous les cœurs du peuple sont mon identité/ Emportez ainsi mon passeport »... La salle de théâtre Eisenhower au Kennedy Center était pleine à craquer lors d'un concert dédié au poète palestinien Mahmoud Darwich, où Marcel Khalifé se produisait avec son ensemble al-Mayadine dans le cadre du festival Arabesque. Le tandem Khalifé-Darwich, l'auditoire outre-Atlantique le connaît sur le bout du doigt, il l'aime et il l'attendait, désireux de se laisser emporter par un cri de liberté poétique et rythmée. Comme au premier jour de cette collaboration qui a fait la popularité du compositeur, musicien et chanteur Marcel Khalifé. Et l'artiste libanais le lui a bien rendu. Deux heures durant, lui, ses deux vocalistes et ses douze musiciens (dont ses fils, Rami au piano et Bachar à la percussion) ont interprété un répertoire devenu classique et qui, néanmoins, continue à faire vibrer, par-delà la fibre palestinienne, l'élan patriotique, le résistant attachement à la terre, l'espoir du retour, l'inoubliable goût du pays et du pain pétri par les mains maternelles. Il y avait aussi une comptine enfantine devenue symbole, L'oiseau envolé de sa cage, que Khalifé a dédiée « à tous les prisonniers des geôles israéliennes, des geôles arabes et aussi, a-t-il ajouté, aux prisonniers de la pensée, se trouvant ici» (comprendre les USA et ailleurs). Sa pensée a été également au charismatique révolutionnaire argentin, Che Guevara. En sa mémoire, il a composé un très beau tango.
L'engagement politique n'altère pas la bel ouvrage auquel est attaché Marcel Khalifé. Inspirée, minutieusement travaillée et orchestrée, sa musique, enrichie par le dialogue et l'accord parfait des instruments orientaux et occidentaux, peaufine en permanence cette dualité. Un talent qui prend de l'ampleur et de la profondeur lorsqu'il compose des œuvres pour orchestre et qui s'est illustré dans ce même festival, Arabesque, lorsque l'orchestre philharmonique du Qatar a interprété son Concerto arabe et sa Salute.
Mille voix ont repris en chœur, comme un seul homme, ces couplets légendaires : « Entre Rita et mes yeux, un fusil, et celui qui connaît Rita se prosterne et adresse une prière à la divinité qui rayonne dans ses yeux de miel » et aussi « Tous les cœurs du peuple sont mon identité/ Emportez ainsi...

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