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Culture - Expositions - Peinture

Les « Traces et vestiges » de Ghada Jamal chez Agial

Une trentaine d'œuvres picturales de Ghada Jamal, réunies sous l'intitulé « Traces and Remains » (Traces et vestiges), sont exposées à la galerie Agial *.
Ghada Jamal est à l'évidence une artiste sincère. Elle fait partie de cette corporation de peintres qui développent un langage plastique personnel, singulier, quitte à ne pas plaire aux amateurs de toiles
décoratives.
Le sien propre est essentiellement abstrait, construit par larges plans de couleurs traversés d'éclats, de hachures, parfois d'anfractuosités.
Une liberté de ton qu'elle contrebalance - dans la dernière série de peintures actuellement exposées - par la restriction chromatique qu'elle s'est délibérément imposée. «Je n'ai voulu utiliser cette fois que les couleurs terre de Sienne, ocre et brun, mis à part l'indispensable noir, pour me lancer le défi du travail en palette réduite», indique-t-elle.
Dans ce travail, qui va de 2007 à 2008, les toiles parlent exclusivement de la relation de Ghada Jamal à Beyrouth, «sa» ville.
Beyrouth quittée, l'espace d'un long séjour aux États Unis (où elle a notamment poursuivi ses études d'arts plastiques à la California State University), mais jamais abandonnée. Une ville toujours présente dans ses œuvres et ses expositions à l'étranger sous des interprétations diverses, allant du thème de la cité déchirée par la guerre à celui de l'exploration picturale de la musique arabe classique... Une ville enfin retrouvée en 2002 et au sein de laquelle cette artiste, professeur d'art plastique à l'AUB et à la NDU, cherche ses marques. Tant du point de vue humain et personnel que dans son travail artistique. Lesquels se confondent d'ailleurs dans ses peintures. Celles-ci, divisées en une série de grandes huiles sur toile, une seconde, plus petite, de gouaches sur papier, et une troisième d'encre et crayon sur papier, jouent les variations sur un même thème. Variations de médiums, de textures, de tonalités pour une même représentation abstraite «des espaces, des plans, des tracés, des murs, des places, du parfum, du goût», mais encore «des déceptions et des espoirs» qui forment l'âme de Beyrouth.
Des traces et des vestiges que Ghada Jamal retranscrit, on l'a déjà dit, de manière toute personnelle, dans des peintures qui vont d'une semi- abstraction, d'où émergent des sortes d'architectures ou de scènes symboliques, à des abstractions absolues dégageant, pour certaines, une luminosité enveloppante. Comme
l'espoir...

* Jusqu'au 28 mars, à la galerie Agial, rue Abdel-Aziz. Tél. : 01/345213.
Ghada Jamal est à l'évidence une artiste sincère. Elle fait partie de cette corporation de peintres qui développent un langage plastique personnel, singulier, quitte à ne pas plaire aux amateurs de toiles décoratives. Le sien propre est essentiellement abstrait, construit par larges plans de couleurs traversés d'éclats, de...

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