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Lifestyle - Festival al-Bustan

Et si la musique pouvait conjurer les guerres ?

Un moment grandiose et intense dans le chapelet des soirées proposées par le Festival al-Bustan. Plus que jamais, l'église Saint-Joseph (USJ), rendez-vous des amateurs de la grande musique, est assaillie par une foule de mélomanes venus applaudir des opus de musique sacrée de Mozart et Haydn.
 Devant l'autel éclairé par les spots installés aux nefs latérales,  l'Orchestre symphonique national libanais, placé sous la direction de maestro Rob Vermeulen, officie en grande pompe avec le concours des chœurs du Conservatoire national supérieur de musique et de l'Université antonine, et la présence de quatre solistes : la soprane Justyna Reczeniedi, l'alto Elzbieta Wroblewska, le ténor Mateusz Zadjel et la basse Slawomir Jurczak.
Des partitions somptueuses et graves, où la beauté des chants et la magnificence des phrases orchestrales empruntent des chemins qui n'ont rien de terrestre...
Célestes sont ces moments qui parlent pourtant de tristesse, de peur, de crainte des horreurs de la guerre, de désespoir, mais aussi d'élan vers Dieu, de grâce, de mansuétude, de foi, d'aspiration à la paix.
Entre le déchirant Kyrie de Mozart qui ouvre le concert et l'impressionnant Paukenmesse ou Missa in tempori belli (messe en temps de guerre) de Joseph Haydn, la musique a des pouvoirs infinis. Non seulement ceux de s'abstraire à la réalité, mais ceux de s'élever au-dessus de toutes les dissensions.
Pouvoir de conjurer les guerres que celui de la musique ?
 Tant que la dernière rafale de notes ne s'est pas éteinte entre battement de tambour, roulement de timbales, déchaînement des cordes et ultime invocation d'un ensemble vocal parfaitement maîtrisé dans la colère tout comme la résignation, tout n'est pas encore dit...
Ici, dans l'enceinte de cette église, les pages de Mozart et Haydn ont dépassé, ce soir-là, les frontières d'une simple expression musicale.
 Entre ciel et terre, entre sang et larmes, entre douleur et félicité, entre guerre et paix, la musique a atteint des cimes sublimes.

 

E.D.

Un moment grandiose et intense dans le chapelet des soirées proposées par le Festival al-Bustan. Plus que jamais, l'église Saint-Joseph (USJ), rendez-vous des amateurs de la grande musique, est assaillie par une foule de mélomanes venus applaudir des opus de musique sacrée de Mozart et Haydn. Devant l'autel éclairé par les spots...

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