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Culture - Correspondance

L’Orchestre philharmonique de Qatar donne son « la » avec le « Concerto arabe » de Marcel Khalifé

Organisé par le Centre Kennedy à Washington, le festival Arabesque met, trois semaines durant, la capitale fédérale à l'heure des arts arabes. L'Orchestre philharmonique de Qatar, nouvellement formé, est l'un des points d'orgue de ce festival.
« De tout temps, il y avait pour les orchestres du paradoxal en ce qui concerne leur identité nationale. C'est-à-dire, pour booster le profil local, on recrute, de partout dans le monde, le plus grand nombre de musiciens chevronnés. C'est ce qu'a fait le Qatar, qui a créé en octobre dernier son Orchestre philharmonique formé de 101 exécutants. » Et c'est ce qu'a notamment relevé le Washington Post à l'occasion du concert donné par cet orchestre (une initiative de la Qatar Foundation), dans le cadre du festival Arabesque organisé par le Centre Kennedy. En effet, les musiciens ne sont pas des locaux, ils sont libanais, égyptiens, palestiniens, européens. « Le but étant de raviver la culture musicale arabe en la sortant de son isolement et de l'exposer à celle du reste du monde, explique le ministre qatari de la Culture, Hamad al-Kawari, venu à Washington pour cette occasion. Une initiative qui encouragera chez nous le développement des talents, surtout avec la création d'un conservatoire de musique que nous allons mettre sur pied et qui sera un vivier pour l'avenir. » Cet Orchestre philharmonique a aussitôt mis son diapason à la double inspiration orientale et occidentale, grâce notamment au compositeur libanais Marcel Khalifé.

Alchimie mélodique
Témoin de cette fusion, le Concerto arabe, portant la signature de Marcel Khalifé et interprété à Washington par l'Orchestre philharmonique de Qatar sous la direction magistrale de Lorin Maazel. C'était là la « première » de cette œuvre dans laquelle non pas un seul instrument, mais tout un « takht » oriental (oud, bouzouk, qanun, ney et rek) a eu à dialoguer avec un vaste éventail de sonorités occidentales. Et la difficulté de cette expérimentation était d'éviter la domination de l'une ou l'autre des tonalités en intégrant une nouvelle harmonie. Pour Maazel, « il s'agit d'une pièce pleine de fantaisie et d'un apport fort à la musique classique ». A suivi une pièce dans cette même veine, toujours de Marcel Khalifé, intitulée Salute. Cette fois, il s'agissait d'un face-à-face, orchestre et tabla maniée avec brio par Bachar Khalifé (fils de Marcel). Une percée vers de nouveaux horizons et une nouvelle alchimie mélodique.
En seconde partie, la Cinquième symphonie de Beethoven, toujours sous la magique houlette de Lorin Maazel. Une soirée qui a donné le « la » de l'approche culturelle du Qatar d'aujourd'hui, attaché tout autant à ses racines orientales qu'à son ouverture sur le reste du monde. Il en a déjà donné un bel exemple avec son Musée d'art islamique, riche d'une des plus prestigieuses collections du monde, mise en valeur par une infrastructure high-tech et dont l'architecture contemporaine a été conçue par l'Américain d'origine chinoise Ming Pei, également architecte de la Pyramide du Louvre.
Par ailleurs, Marcel Khalifé et son ensemble al-Mayadin présenteront, le jeudi 7 mars, « Un hommage à Mahmoud Darwiche ».
« De tout temps, il y avait pour les orchestres du paradoxal en ce qui concerne leur identité nationale. C'est-à-dire, pour booster le profil local, on recrute, de partout dans le monde, le plus grand nombre de musiciens chevronnés. C'est ce qu'a fait le Qatar, qui a créé en octobre dernier son Orchestre philharmonique formé de 101...

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