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Lifestyle - Spectacle

Changer de regard sur la danse orientale…

Il est 20h30 à la Maison populaire de Montreuil et le coup d'envoi du deuxième festival Nouvelle scène européenne est donné. Pour ouvrir le spectacle, cinq musiciens accompagnent sur scène un groupe « d'apprenties danseuses », selon les propres termes de Nada Chouaib, organisatrice du festival et fondatrice de la compagnie Adelante (site Internet : http://www.adelantelacomedia.com).
Si la danse orientale est de plus en plus populaire chez nous, il n'en reste pas moins qu'elle n'a pas toujours eu bonne réputation. Paradoxalement, c'est au-delà des frontières du Liban et même du Moyen-Orient que cette danse s'est développée et qu'elle a trouvé ses lettres de noblesse. Nada Chouaib est d'origine libanaise. Installée en France depuis des dizaines d'années, elle a monté la compagnie Adelante. « La naissance d'Adelante en 1998 est motivée par le désir de porter sur scène des disciplines issues d'arts populaires, traditionnellement représentés en des lieux moins exposés, plus officieux. Cette volonté va de pair avec un travail de fond, consistant à interroger, bousculer, confronter et métisser ces disciplines », explique-t-elle. Adelante est le résultat de l'alliance entre trois jeunes femmes, Nada la Libanaise, Annie la Camerounaise et Hiroko la Japonaise, venues d'univers a priori aux antipodes les uns des autres, unies par la même passion pour la danse orientale et qui ont su mettre en commun leurs différences pour ouvrir leur art sur de nouveaux horizons. « Il y a un intérêt croissant en Europe pour la danse orientale, note Mme Chouaib, même si les infrastructures nécessaires n'existent pas encore. » Au Liban, il est vrai que cette danse n'est pas reconnue à sa juste valeur, elle demeure surtout exploitée par les grandes productions télévisuelles ou cantonnée aux grands restaurants locaux. « Il y a un message universel derrière la danse orientale, l'esprit de cette danse est très important, il ne faut surtout pas s'éloigner de ses racines. »
Pour l'édition 2009 du festival Scène européenne, Nada Chouaib dit avoir convié à s'exprimer sur la petite scène de la Maison populaire de Montreuil « toutes les grandes dames qui ont contribué au développement de la danse orientale en France », un art dont les origines restent floues. « La danse soliste s'est développée à  la fin du XIXe siècle sur le pourtour méditerranéen. Pour ma part, c'est bien sûr mes origines qui m'ont menée vers la danse. Mon premier cours, je l'ai pris à Strasbourg et je peux vous dire que je suis tombée de haut... En tant que libanaise, je pensais que la danse me permettrait de me détendre, je pensais tout connaître ! » raconte cette jeune femme aux yeux bleus. Au Liban, très peu de professeurs pensent utile de s'attarder sur la technique, pourtant indispensable pour une bonne compréhension, une bonne maîtrise de cet art. Car la danse orientale est un art, n'en déplaise à ses détracteurs : maya, maya cassé, charki, baladi... autant de termes techniques qui servent à désigner les différents pas qui composent cette danse. Au programme du festival d'Adelante, Jamila Henni-Chebra, Nadia Messai, Otilie Eucher et Camélia. Des noms qui ont contribué au développement de la danse orientale en France. Ainsi, du 20 au 22 février, des stages ont été organisés à la Maison populaire et le spectacle, qui s'est déroulé le 21 février, a rassemblé un large panel de danseuses françaises et étrangères, venues des quatre coins d'Europe.
Dès les premières notes de « tabla », les spectateurs ont pu plonger dans une atmosphère orientale aux accents forts, suaves et parfois mélancoliques. « Échanger et transmettre », tel est le message de Nada Chouaib pour cette deuxième édition du festival.  Voiles flamboyants, costumes dorés, bleus turquoises ou orangés, notes folles de derbouka, « tabla »  ou de violon, les danseuses se sont données devant un public de toute évidence conquis et ravi.
Si la danse orientale est de plus en plus populaire chez nous, il n'en reste pas moins qu'elle n'a pas toujours eu bonne réputation. Paradoxalement, c'est au-delà des frontières du Liban et même du Moyen-Orient que cette danse s'est développée et qu'elle a trouvé ses lettres de noblesse. Nada Chouaib est d'origine libanaise....

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