Le chef de la diplomatie norvégienne à Gaza avant la réunion des donateurs

Le ministre norvégien des Affaires étrangères Jonas Gahr Stoere s'est rendu vendredi dans la bande de Gaza pour y mesurer l'étendue des dégâts avant la tenue en Egypte d'une conférence des donateurs consacrée à la reconstruction du territoire, ont annoncé ses services.

Occupant la présidence du groupe de liaison des bailleurs de fonds aux Palestiniens (AHLC), la Norvège coprésidera avec l'Egypte la conférence prévue lundi à Charm el-Cheikh.

Au cours de ce déplacement qui n'avait pas été annoncé, M. Stoere devait notamment visiter une zone résidentielle palestinienne bombardée par Israël au cours de son offensive entre le 27 décembre et le 18 janvier, une zone industrielle également dévastée, le bureau local de l'ONU et un hôpital.

L'intervention israélienne a fait 1.330 morts palestiniens et provoqué d'importantes destructions.

M. Stoere ne devait en revanche pas rencontrer de responsables du mouvement islamiste Hamas qui contrôle la bande de Gaza.

"Nous n'avons plus de rencontres au niveau politique avec le Hamas depuis juin 2007" lorsque le mouvement avait, par la force, délogé les fidèles du Fateh de Gaza, a déclaré à l'AFP Haakon Svane, un porte-parole du ministère.

La Norvège avait été le seul pays occidental à reconnaître l'éphémère gouvernement d'union nationale formé la même année par le Hamas et le Fateh.

Au cours de la réunion des donateurs, les Palestiniens devraient demander une aide internationale de 2,8 milliards de dollars, a indiqué le Premier ministre palestinien Salam Fayyad mercredi.

Avant de se rendre à Charm el-Cheikh, M. Stoere devrait se rendre à Tel-Aviv et Jérusalem pour rencontrer des membres du gouvernement israélien sortant et entrant, et en Cisjordanie.

Une rencontre pourrait aussi avoir lieu avec Benjamin Netanyahu, le Premier ministre de droite pressenti, chargé de former le prochain gouvernement israélien, selon M. Svane.

Jeudi, M. Stoere a rencontré le chef du gouvernement israélien sortant, Ehud Olmert, et M. Fayyad.