Pas de graphite décelé par l'AIEA sur le territoire syrien selon Damas

La Syrie a démenti mardi que les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) aient décelé des traces de graphite sur un site désertique bombardé en septembre 2007 par l'aviation israélienne et qui aurait abrité un réacteur nucléaire.

"Il n'y avait pas de graphite et pas de raison pour que du graphite s'y trouve", a indiqué le chef de la commission syrienne de l'énergie atomique Ibrahim Othman après une réunion à l'AIEA.

Ce composant entre en ligne de compte pour la fabrication du coeur d'un réacteur nucléaire.

"Si le bâtiment était un réacteur nucléaire presque opérationnel comme ils le disent, alors il aurait dû contenir une immense quantité de graphite. Et le bombardement aurait répandu le graphite partout. Il n'en ont pas trouvé", a souligné M. Othman.

Pour lui, la substance décelée par les inspecteurs pourrait être simplement du carbone et pourrait venir de "partout".

La semaine dernière, un diplomate proche de l'agence basée à Vienne avait révélé que quelque 80 particules d'uranium non naturel ainsi que des traces de graphite avaient été trouvées sur le site connu sous le nom d'Al-Kibar ou Dair Alzour. Ce diplomate avait aussi précisé qu'il était trop tôt pour dire s'il s'agissait de graphite utilisé dans le nucléaire.

Les Etats-Unis estiment qu'un réacteur nucléaire, dont la construction avec l'aide de la Corée du nord était presque achevée, se trouvait à Al-Kibar.

Damas a démenti arguant que le site était une base militaire désaffectée.

Les inspecteurs de l'AIEA y ont effectué des prélèvements en juin dernier pour vérifier ces accusations. En 2008, l'agence onusienne avait déjà révélé que des particules d'uranium avaient été trouvées à Al-Kibar.