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Israël : Peres convoque Netanyahu et Livni pour plaider une union

Le président Shimon Peres s'efforçait vendredi de convaincre les deux principaux partis d'Israël de constituer un gouvernement d'union dirigé par Benjamin Netanyahu, afin d'éviter un cabinet restreint qui risque d'enterrer le processus de paix avec les Palestiniens.

Il recevait dans la matinée à la présidence à Jérusalem M. Netanyahu, le chef du Likoud, le principal parti d'opposition de droite, et devait ensuite s'entretenir avec sa rivale Tzipi Livni, la ministre des Affaires étrangères et la chef du Kadima (centre-droit) actuellement au pouvoir.

Quelle que soit l'issue de cette tentative d'alliance de la dernière chance, M. Netanyahu, qui lui seul dispose d'une majorité au Parlement, devrait se voir confier par M. Peres dans les tout prochains jours la tâche de former un gouvernement.

M. Netanyahu a dit qu'il inviterait Mme Livni à entrer dans son gouvernement dès que le président l'aura formellement chargé "vu les grands défis auxquels Israël doit faire face: l'Iran, le terrorisme, la crise économique".

Toutefois il entend fonder à ce stade ce gouvernement sur une alliance avec l'extrême droite (laïque ou religieuse) et les partis ultra-orthodoxes, qui lui garantit une majorité de 65 députés sur 120.

Mme Livni, dont le parti (28 députés) a devancé d'un siège le Likoud aux législatives du 10 février, a écarté à l'avance son entrée dans un tel cabinet après avoir en vain demandé la constitution d'un gouvernement qu'elle dirigerait en permutation avec M. Netanyahu.

"Netanyahu veut notre participation pour stabiliser son gouvernement. mais il ne l'obtiendra pas. La coalition qu'il envisage porte dommage au pays", a-t-elle déclaré au quotidien Haaretz. "Je n'accepterai pas d'en faire partie, dans le seul but de sauver Bibi (Netanyahu) de lui-même et de ses partenaires".

La veille, elle avait annoncé par message téléphonique aux 80.000 membres du parti qu'elle entendait "aller dans l'opposition pour représenter une alternative".

Haïm Ramon, un dirigeant du Kadima et vice-premier ministre du gouvernement sortant, a écarté à la radio toute participation de son parti à un cabinet Netanyahu "qui refuse le principe de deux Etats pour deux peuples", en référence à la création d'un Etat palestinien au côté d'Israël.

Selon lui, si Mme Livni devenait ministre des Affaires étrangères d'un tel gouvernement, elle serait dans l'incapacité de défendre sa politique auprès de Washington qui veut relancer les négociations de paix.

Mais pour le député Gilad Erdan (Likoud) Israël "n'a pas de partenaire de paix" chez les Palestiniens qui sont divisés.

Dès qu'il sera officiellement pressenti par M. Peres, M. Netanyahu disposera d'un délai de 28 jours, prolongeable de 14 jours, pour présenter son gouvernement à l'aval de la Knesset.

Catégoriquement opposé à l'origine aux accords d'Oslo avec les Palestiniens de 1993, M. Netanyahu en avait réduit la portée en accédant au pouvoir une première fois en 1996, pour trois ans, relançant à grande échelle la colonisation juive dans les territoires palestiniens.

Hostile à la création d'un Etat palestinien qui disposerait d'une réelle souveraineté, il a maintenu toutefois la flou sur ses intentions lors de sa campagne électorale.

Il a fait miroiter la perspective d'une "paix économique" -sans expliquer d'où proviendraient les fonds-, ce qui reviendrait à un régime d'autonomie élargie, alors que les Palestiniens réclament un Etat indépendant dans tous les territoires occupés depuis 1967.

Le président Shimon Peres s'efforçait vendredi de convaincre les deux principaux partis d'Israël de constituer un gouvernement d'union dirigé par Benjamin Netanyahu, afin d'éviter un cabinet restreint qui risque d'enterrer le processus de paix avec les Palestiniens.
Il recevait dans la matinée à la présidence à Jérusalem M....