Le baptême international de M. Obama au Canada devait durer moins de sept heures. Mais la venue d'un président qui jouit d'environ 80 % d'opinions favorables au Canada à la différence de son très impopulaire prédécesseur George W. Bush a provoqué une grande effervescence. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le Parlement dans l'espoir d'entrevoir le visiteur de marque. « Nous voulons participer à l'histoire et nous voulons voir Obama », dit Sandra Skrypczinski venue de Toronto et arrivée à 04h30 avec sa fille pour être sûre d'être aux premières loges. Comme elle, de nombreuses personnes étaient venues de loin pour l'occasion. Dans une ville connaissant l'un de ses plus importants déploiements de sécurité de son histoire, le Parlement était le seul endroit où les Canadiens pouvaient espérer voir autre chose de M. Obama que le passage de sa voiture blindée et du convoi qui l'accompagnait, sauf à rester devant leur télévision.
Alors que les temps sont difficiles et que le premier mois de M. Obama au pouvoir a été presque entièrement occupé à combattre la crise, lui et son administration ont voulu donner l'impression qu'avec le grand partenaire canadien aussi, ils entendaient se mettre directement au travail, avec l'espoir de développer des « synergies » contre le marasme. Le Canada, premier partenaire commercial des États-Unis qui absorbent les trois quarts de ses exportations, espère être rassuré sur la volonté de M. Obama de lutter contre la tentation protectionniste en période de crise. Malgré certains signaux qui ont alarmé les Canadiens, M. Obama s'est employé, avant même son voyage, à les rassurer.
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