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Moyen Orient et Monde - Nucléaire

L’AIEA admoneste de nouveau l’Iran et la Syrie

Téhéran préconise un « monde libéré des armes atomiques ».
L'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) a une nouvelle fois enjoint, hier, à l'Iran et à la Syrie de lui fournir des informations sur les questions toujours en suspens sur le programme nucléaire présumé militaire de l'un et l'origine de l'uranium non naturel sur un site dans le désert de l'autre.
Dans un rapport, dont l'AFP a obtenu une copie et qui doit être discuté par le Conseil des gouverneurs en mars, l'agence onusienne a notamment réfuté les affirmations de Damas selon lesquelles les particules d'uranium trouvées sur le site d'al-Kibar provenaient des missiles tirés par les avions israéliens qui ont détruit les installations en septembre 2007. « L'AIEA estime qu'il y a une très faible probabilité que l'uranium soit apparu du fait de l'utilisation de missiles », a déclaré l'agence. Washington et Israël sont persuadés que le site d'al-Kibar cachait en réalité un réacteur nucléaire clandestin. Un haut responsable de l'agence onusienne a précisé, sous couvert d'anonymat, que les inspecteurs de l'AIEA, qui s'étaient rendus l'an dernier sur le site, avaient trouvé quelque 80 particules d'uranium non naturel sur lesquelles des analyses plus poussées ont été menées. « Ces particules » sont « d'un type qui ne fait pas partie de l'inventaire du matériel nucléaire de la Syrie » tel qu'il a été déclaré auprès de l'agence, a-t-il précisé. « Il ne s'agit pas là de la simple contamination de quelqu'un qui a passé une journée sur un site nucléaire et qui se serait rendu ensuite à al-Kibar », a précisé ce haut responsable, ajoutant : « Il s'agit de matériel nucléaire qui n'a pas été déclaré et la Syrie doit expliquer comment il est arrivé là. » Le rapport de l'AIEA appelle spécifiquement Damas « à fournir les informations supplémentaires et la documentation permettant d'étayer les activités passées et la nature de ces bâtiments ainsi que des détails sur l'acquisition des matériaux utilisés » dans ce site.
Concernant l'Iran, l'AIEA a une nouvelle fois dénoncé la poursuite des activités d'enrichissement d'uranium malgré les injonctions du Conseil de sécurité de l'ONU à y mettre un terme. Ainsi, l'agence onusienne n'a pas été en mesure de faire des progrès « substantiels » dans l'enquête qu'elle mène depuis plusieurs années sur d'éventuels aspects militaires du programme nucléaire iranien, dont Téhéran affirme qu'il est strictement civil. « Nous regrettons qu'en raison de l'absence continue de coopération de la part de l'Iran sur les questions encore en suspens et des inquiétudes sur les éventuelles dimensions militaires du programme nucléaire iranien, l'agence n'ait pas été en mesure de faire des progrès substantiels sur ces points », indique l'AIEA dans son rapport.
Pour sa part, l'Iran a appelé hier à des négociations en vue d'un désarmement nucléaire mondial, estimant que l'élimination de l'arme atomique était la seule garantie contre son utilisation. Alireza Moaiyeri, ambassadeur iranien auprès des Nations unies, a pris la parole devant la Conférence du désarmement à Genève. Les Occidentaux, Américains en tête, soupçonnent la République islamique de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme civil d'énergie électrique. L'Iran dément, tout en affirmant son droit souverain au nucléaire civil. « L'existence d'armes nucléaires implique que tous les autres États continuent de vivre avec un sentiment d'insécurité permanent », a dit M. Moaiyeri. « Le but premier de la conférence devrait être de dissiper cette source d'insécurité et d'instaurer un monde libéré des armes nucléaires », a-t-il ajouté. Selon lui, l'Iran soutient l'ouverture de pourparlers sur l'interdiction de produire du plutonium et de l'uranium enrichi, nécessaires pour fabriquer l'arme atomique. Le gouvernement iranien appuie également une négociation pour éviter une course à l'armement dans l'espace, de même que la mise en place d'un mécanisme contraignant qui garantisse la sécurité des États ne disposant pas de l'arme atomique.
L'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) a une nouvelle fois enjoint, hier, à l'Iran et à la Syrie de lui fournir des informations sur les questions toujours en suspens sur le programme nucléaire présumé militaire de l'un et l'origine de l'uranium non naturel sur un site dans le désert de l'autre.Dans un rapport, dont l'AFP...

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