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Lifestyle - Hotte d'or

Westwick, follement…

Au matin du 22 février, quelques heures à peine avant que ne démarre la 81e édition des oscars, cinq cœurs de mâles battront la chamade. Les cœurs de Richard Jenkins (adorable parrain d'un couple syro-sénégalais qui lui squattait pourtant son appartement), Frank Langella (en Nixon bigger than life), Sean Penn (absolument gé-ni-al en Harvey Milk folle furieuse militante et amoureuse), Brad Pitt (que celle qui ne prie pas tous les saints pour être Angelina Jolie juste pour une nuit lève le doigt) et Mickey Rourke (qui va retrouver, des dizaines d'années après, son insensé strip-tease et sa fellation mi-fraises mi-moutarde dans Nine and a Half Weeks, Kim Basinger dans The Informers, une adaptation d'un recueil de nouvelles du demi-dieu Bret Easton Ellis), ces cœurs battront comme jamais avant que le and the winner is du meilleur acteur ne soit prononcé ce dimanche sur la scène du Kodak's Theatre de Los Angeles. C'est quelque chose, un cœur qui bat - dis-moi mon cœur, pour quoi bats-tu ?... C'est encore mille et une fois plus troublant lorsqu'il s'agit du myocarde d'un acteur. Plus touchant. Plus terrible. C'est fragile, un acteur. C'est énorme, un acteur. C'est un infini moment de solitude. C'est universel, un acteur qui joue, qui incarne, qui défend ; un acteur qui est. Les hommes veulent lui faire une grande tape dans le dos, regarder un match de foot avec lui, aller boire des bières et faire tomber les filles avec lui, et nous, nous, souvent, toujours ou presque, on s'endort comme des bouffonnes, on se fait rougir toutes seules, s'imaginant se réveiller le lendemain sur son épaule, fantasmant son odeur, sa couleur, sa saveur, sa voix, rêvant d'heures follement black and pink and blue avec lui. Rêvant de Marlon Brando dévorant à la main un jambon comme un lion un cuissot de gazelle dans A cat on a  hot tin roof ; rêvant de Jean-Hugues Anglade, nu, sublime, dans 37°2 le matin, en train de cuisiner un chili con carne pour son hystérique Betty, Béatrice Dalle endormie, ivre de bonheurs ; rêvant de Jude Law, yeux bleus comme l'enfer, métallique en robot gigolo Joe, toy-boy ultime dans le A.I. de Steven Spielberg ; rêvant d'Olivier Martinez, enfin sorti des bras gloutons et nymphomanes de Juliette Binoche ou de ceux, larmoyants et anorexiques, de Kylie Minogue, en torero Bullfighter ultratestostéroné ; rêvant de John Malkovich, animal, végétal, minéral, sculptural en vicomte de Valmont dans un Dangerous Liaisons version disco-glam troisième millénaire ; rêvant aussi, mais oui, d'Alain Delon en ses vingt-trois ans, œuvre d'art immatérielle, féline, fantasmée à jamais par Luchino Visconti... C'est définitivement, férocement troublant un acteur - et pas besoin d'être Demi Moore ou Mrs Robinson pour se rendre compte à quel point est mille et une fois plus troublant un (très) jeune acteur... Comme Ed Westwick, né en 1987 - et qui joue cet indélébile Chuck Bass de 17 ans dans un Gossip Girls que ne ratent désormais plus une seule minette, plus une seule quadra... Ed Westwick. Ses yeux de prédateur, sa bouche assassine, somptueuse, carnassière, et, dans une limousine interminable, ses mains, cadeaux des dieux, l'une posée sur la cuisse extasiée d'une fashionista hypercardiaque, l'autre agrippée à une coupe de Veuve Cliquot millésimée ; surtout Ed Westwick, miam miam.
Au matin du 22 février, quelques heures à peine avant que ne démarre la 81e édition des oscars, cinq cœurs de mâles battront la chamade. Les cœurs de Richard Jenkins (adorable parrain d'un couple syro-sénégalais qui lui squattait pourtant son appartement), Frank Langella (en Nixon bigger than life), Sean Penn (absolument...

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