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Culture - Exposition

Quand l’image s’anime

Art photographique, numérique, électronique, films, art vidéo ou encore vidéo de création, expérimentale, et films d'animation 2D et 3D : telles sont les images fixes, mobiles ou en mouvement que les étudiants des arts plastiques de l'ALBA-Université de Balamand exposent au CCF jusqu'au 6 mars.
«À l'ère du numérique, les étudiants en arts plastiques à l'ALBA-Université de Balamand sont aujourd'hui initiés à reformuler la question de l'expérience esthétique et celle des critères de goût non plus en terme de beau, mais en terme de plasticité, d'interactivité et de connectivité. L'école des arts plastiques et arts appliqués a été la première à intégrer dans son cursus, aux côtés des arts visuels traditionnels, les nouvelles technologies et la première également à promouvoir, en 2004, les Festivals internationaux de films et vidéo de création», précise Nicole Malhamé Harfouche. Et de poursuivre : «L'art vidéo se distingue de l'audiovisuel traditionnel parce que les artistes plasticiens sont beaucoup moins assujettis aux impératifs en vigueur pour le cinéma et la télévision, c'est-à-dire réaliser des films commerciaux, susceptibles de plaire à un grand public. Ils peuvent ainsi échapper aux catégories esthétiques imposées, les remettre en cause et faire de leurs œuvres des reflets de leurs préoccupations plastiques. Ce sont en général des images de choc où les rapports émotionnels et la créativité occupent la première place.»
S'inscrivant dans un courant libérateur, les films appartenant à l'art vidéo se distinguent par leurs conditions de production. Ils sont ainsi de courte durée (3 à 15 minutes) et peu coûteux. La présence des acteurs n'est souvent pas nécessaire et l'auteur peut y jouer à la fois le rôle de réalisateur, d'opérateur et de monteur. Cet art répond à l'attente d'un nouvel esprit et annonce l'avènement d'un nouvel univers artistique.

Dialogues artistiques
Dans cette exposition où le mobile, l'interactif et l'immobile se répondent en écho, ils sont neuf à présenter leurs films. Ricardo Mbarkho, professeur d'art vidéo et des nouveaux médias à l'école des arts plastiques et arts appliqués de l'ALBA, questionne dans Arameans (vidéo, 3 minutes 36 secondes) la mobilité du peuple araméen dans le contexte social libanais. Tandis que Ziad Abillama (master 2005 en arts plastiques et arts appliqués) s'intéresse, dans son œuvre de 7 minutes, à l'allure de reportage, au mythe de martyre et au devoir de sublimer la mort. Amandine Brenas, elle (master 2005 en arts plastiques et arts appliqués), s'approprie dans Auto l'histoire de son pays en puisant dans les archives et essayant de la comprendre en établissant une comparaison entre deux assassinats.
Pour Charbel Chamoun (master 2004), Takassim est l'illustration sonore et visuelle de la situation sociopolitique au Liban. Alors que Hiba Daroub (master 2004) montre dans une vidéo de neuf minutes, à la manière des rêves, une situation vécue pendant la séparation et la rencontre. Elsa Ghossoub (master 2004) réussit dans 7iwar à croquer la vie d'un couple.
Dans Yet Another Shot, Kinda Hassan s'interroge sur le nombre de fois où on doit regarder cette même scène se répéter? Alors que dans Overloaded Layers, Ghada Salem dévoile un univers de couches et de strates à travers sa seule caméra. Enfin, Dona Timani mélange en deux minutes dans Sincerely guerre et frustration en rapport avec l'univers de l'Internet.
Quant aux films d'animation, il s'agit d'abord de l'œuvre à quatre mains de Reine Abbas et Ziad Feghali, Born in Beirut, un documentaire animé qui a obtenu en 2008 le Award Excellence-Broadcast Education Association Conference. Professeur en animation et jeux vidéo depuis 2004 à l'ALBA, Reine Abbas a cofondé en 2007 sa propre compagnie, Wixel Studios, spécialisée dans l'animation 2D-3D. Elle a été également de 2002 à 2008 chef de département de la société Digipen/AKE au Liban, coopérant avec Ziad Feghali qui est devenu, par la suite, cofondateur avec elle de Wixel Studios.
Sarah Srage, elle, signe Warak, Lisa Abdo, Tito, Dina Abou Karam, A Gold Fish for Petite et Chafa Ghaddar,
Bitmout.
Enfin, la photographie est représentée par Hala Dabaji et son Art grandeur nature, Nayla Dabaji qui donne à voir deux projets : Disconnected, des clichés de Sofar-Hammana, et Hide, des photos de Belfast, et Gilbert Hage qui n'est plus à présenter puisque chacun de ses projets fait l'événement. Sans oublier Frederic Lezmi (Arabian Prospects), Kinda Hassan (Eight Days and War) et Joanne Issa avec ses photos grand format sur les accords-raccords.
Une exposition riche en œuvres animées, avec projection à l'appui, et qui témoigne des pas géants effectués par les artistes libanais.
«À l'ère du numérique, les étudiants en arts plastiques à l'ALBA-Université de Balamand sont aujourd'hui initiés à reformuler la question de l'expérience esthétique et celle des critères de goût non plus en terme de beau, mais en terme de plasticité, d'interactivité et de...

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