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Nasrallah : Le Hezbollah a droit à une "défense anti-aérienne"

Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a déclaré lundi que son mouvement avait le "droit" de disposer d'une "défense anti-aérienne" et d'y avoir recours pour lutter contre Israël, lors d'une cérémonie marquant l'assassinat d'un des leaders du parti à Damas voici un an.

"Nous avons le droit de posséder n'importe quelle arme pour défendre notre patrie et notre peuple (...), y compris la défense anti-aérienne", a déclaré Hassan Nasrallah dans un discours diffusé sur écran géant devant des milliers de partisans rassemblés dans un complexe de la banlieue sud de Beyrouth.

"Nous avons pleinement le droit d'utiliser (ce type d'armes) si nous le voulons", a-t-il assuré.

"Pourquoi ont-ils (les Israéliens) peur que la résistance (le Hezbollah) possède une telle arme? Parce que la résistance a la volonté et le courage de l'utiliser", a ajouté Nasrallah, sans confirmer si son mouvement possédait effectivement un tel arsenal.

De hauts responsables militaires israéliens s'étaient dit récemment vivement préoccupés par des informations sur la livraison par la Syrie au Hezbollah de missiles sol-air de dernière génération.

Début février, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak avait déclaré que si ces armes parvenaient au Hezbollah, elles "modifieraient l'équilibre stratégique et forcerait donc Israël à agir".

Le chef du Hezbollah a également réitéré la "promesse" de venger Imad Moughnieh, assassiné le 12 février 2008 à Damas dans un attentat à la voiture piégée, que son mouvement impute au Mossad, les renseignements extérieurs israéliens. Israël a toujours nié une quelconque implication.

L'Etat hébreu avait mis en garde ses ressortissants à l'étranger contre des projets d'attentat ou d'enlèvement par le Hezbollah pour venger son leader assassiné.

"Moughnieh les poursuivra partout, jour et nuit (...) mais nous ne sommes pas obligés de confirmer ou d'infirmer les informations" concernant les plans de vengeance, a souligné Nasrallah.

"Notre lutte contre cet ennemi (...) est fondée sur notre capacité à le surprendre", a-t-il ajouté.

La cérémonie marquait également l'assassinat de deux autres leaders du Hezbollah, l'ancien secrétaire général du Hezbollah Abbas Moussaoui, tué dans une attaque aérienne israélienne en 1992 et Ragheb Harb, assassiné par l'Armée du Liban-sud (ALS) en 1984.

Par ailleurs, le chef du Hezbollah a appelé à une "participation massive" aux prochaines législatives au Liban, réaffirmant qu'il était en faveur d'un gouvernement d'union nationale quel que soit le résulat de ces élections jugées cruciales.

"Le Liban ne peut être gouverné qu'à travers le consensus et le partenariat, que le gagnant soit" la minorité parlementaire menée par son parti ou la majorité antisyrienne, a souligné Hassan Nasrallah.

Il répondait ainsi au chef du Courant du futur, Saad Hariri, qui avait prévenu jeudi que son parti, qui constitue le plus grand groupe parlementaire du Parlement, ne participerait pas à un gouvernement d'union en cas de victoire du Hezbollah, par respect des règles démocratiques.

Le chef du Hezbollah a affirmé que si son camp remportait les élections, il proposerait un gouvernement d'union nationale en accordant à l'autre camp une minorité de blocage.

"Il vaut mieux se battre au sein du Conseil des ministres plutôt que dans la rue", a-t-il insisté, appelant également les Libanais à une "participation massive" lors du scrutin du 7 juin.

"Si l'autre camp refuse de se joindre à ce gouvernement, nous assumerons nos responsabilités", a-t-il insisté.

En 2008, après l'accord interlibanais de Doha qui avait mis fin à des affrontements sanglants entre les deux parties ayant fait craindre un retour à la guerre civile, les deux camps avaient formé un gouvernement d'union nationale, où la minorité dispose d'une minorité de blocage.

"Nous avons le droit de posséder n'importe quelle arme pour défendre notre patrie et notre peuple (...), y compris la défense anti-aérienne", a déclaré Hassan Nasrallah dans un discours diffusé sur écran géant devant des milliers de partisans rassemblés dans un complexe de la banlieue sud de Beyrouth.
"Nous avons pleinement le...