« En cas de conflit, le Hezbollah serait mieux préparé et plus à même (de combattre Israël) qu'en 2006 », selon le rapport annuel sur la sécurité présenté par le directeur du Renseignement américain, Dennis Blair.
Le mouvement chiite « continue de renforcer ses capacités militaires », selon les services de renseignements. Depuis 2006, le parti « s'est réarmé et entraîne de nouveaux combattants pour se préparer à un conflit éventuel avec Israël ».
Vis-à-vis des États-Unis, le Hezbollah « reste un redoutable adversaire terroriste à même d'attaquer le territoire américain ou les intérêts américains à l'étranger », même si la lutte contre Israël reste au cœur de sa stratégie, selon le rapport.
De son côté, « le soutien militaire syrien au Hezbollah s'est substantiellement accru au cours des cinq dernières années, surtout depuis la guerre de 2006 », d'après le rapport américain. « Nous nous attendons à ce que la Syrie continue à s'ingérer dans les affaires libanaises en fonction de ses intérêts propres. »
« La sécurité reste fragile au Liban » malgré l'accalmie sur le front politique enregistrée depuis l'accord de Doha en mai dernier, ont relevé les services de renseignements, qui soulignent que « Damas poursuit ses efforts afin de cimenter son influence au Liban en apportant son soutien financier ou autre à l'opposition ».
En Syrie même, le président Bachar el-Assad a renforcé son assise depuis son arrivée au pouvoir en 2000, observe Washington, qui estime que Damas a renforcé son alliance avec l'Iran durant l'année écoulée.
Face à l'Irak, la Syrie devrait profiter du retrait progressif des forces américaines pour soutenir l'opposition irakienne. Elle restera la principale porte d'entrée en Irak pour les combattants étrangers, selon le rapport.