À vos marques... Un Armstrong prometteur…

de Guy SALMÉ Beaucoup de personnes ont exprimé des doutes sur la capacité de Lance Armstrong à retrouver le haut niveau. Le Texan a néanmoins renoué, la semaine dernière, de la plus belle des façons avec son retour officiel à la compétition au Tour Down Under, en Australie. Après des mois à peaufiner sa préparation pour son come-back sur les routes australiennes du Down Under, l’Américain a terminé dans le top 30, mais surtout à seulement 49 secondes du vainqueur Allan Davis. Certes, Armstrong n’a reçu aucun bouquet de vainqueur à la fin de la compétition. Il n’a même remporté aucun succès d’étape. C’est qu’après trois ans et demi d’absence, à « rester assis et boire des bières », l’Américain savait que son retour allait être douloureux. Le coureur Astana a quitté Adelaïde les jambes lourdes, admettant le soir de la dernière étape être « content d’en voir la fin. Je n’avais pas vraiment la pêche pour placer une attaque ». Mais voilà. Arrivé en Australie la tête pleine d’interrogations sur son endurance et son état physique général, le coureur Astana a à présent le cœur léger. « J’ai fait le bon travail et je suis sur le bon chemin. Je suis un peu en avance sur mes prévisions », a-t-il même expliqué. La course a définitivement éclairci certains doutes : les jambes répondent encore. Ou déjà, c’est selon. Le chemin qui sépare le Texan du départ du Giro du centenaire (le 3 mai à Venise) est encore long. Plus de trois mois avant le premier véritable objectif de sa saison, Armstrong a prouvé qu’il était sur les bons rails. Et pour se dégourdir les jambes davantage, il s’alignera au départ du Tour de Californie dans moins d’un mois. Une compétition qui sera une nouvelle occasion de voir le septuple vainqueur du Tour à l’œuvre, sur un parcours plus accidenté que la région d’Adélaïde cette fois-ci. Une occasion aussi de le jauger dans un contre-la-montre, épreuve de vérité par excellence, son épreuve de prédilection, et de voir si les promesses affichées en Australie sont de nature à se concrétiser plus tard dans la saison. Armstrong ne s’y alignera pas comme leader toutefois. « L’objectif est de conduire Levi (Leipheimer) à la victoire. Cela me plaît d’y aller comme équipier auprès de Levi et de contribuer à la victoire de l’équipe », commentait-il. Mais si Armstrong joue parfaitement le jeu de coéquipier lors de cette épreuve, il est prévisible qu’il ne se contentera pas longtemps de rouler dans les roues de quiconque. Parce qu’une chose est sûre : à l’arrivée du Tour Down Under, Lance Armstrong était de retour. Et ce n’est pas pour faire de la figuration ni du spectacle…