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Actualités - OPINION

Dans les coulisses de la diplomatie Mitchell en tournée dès février prochain au P-O Khalil Fleyhane

Nul ne sait encore comment la nouvelle administration américaine traitera avec le Liban. Les contacts se limiteront-ils aux simples canaux diplomatiques officiels, ou bien engloberont-ils des personnalités politiques influentes, comme le chef du bloc parlementaire du Courant du futur, Saad Hariri, le chef du Rassemblement démocratique, Walid Joumblatt, et l’ancien président Amine Gemayel, qui avaient été reçus au plus haut niveau par l’administration Bush à Washington ces dernières années ? Il est d’ores et déjà évident que Barack Obama accorde au processus de paix au Proche-Orient un intérêt tout particulier. Les propos du président des États-Unis lors de la cérémonie de nomination, au département d’État, de l’ancien sénateur George Mitchell – connu pour son habileté en tant que négociateur et doté d’un certain prestige au Congrès – comme émissaire spécial pour le Proche-Orient ne laissent plus planer le moindre doute à cet égard. Selon des sources responsables, George Mitchell devrait entamer sa mission par une tournée régionale, qui le conduira en principe en Égypte, en Arabie saoudite, en Israël, à Ramallah, en Syrie et au Liban. La délégation conduite par l’ancien sénateur devrait initier son action à la mi-février, une fois que les rendez-vous auront été pris avec les responsables régionaux concernés. L’objectif primordial de cette tournée sera pour l’émissaire américain de prendre le pouls de ces leaders concernant certaines idées pouvant hâter la reprise du processus de paix israélo-arabe. Les entretiens devraient également tourner sur les mécanismes qui pourraient éventuellement paver la voie à la relance des négociations. Puis, à la lumière de ce déplacement, l’ancien sénateur Mitchell présentera un rapport au président Obama. Ces mêmes sources ne sont pas sans exprimer leur réconfort quant à la reconnaissance par Barack Obama de l’initiative de paix arabe de Beyrouth – 2002, qu’il a qualifiée de « constructive ». Ce faisant, le président des États-Unis rejoint la position du gouvernement libanais sur l’initiative. Cependant, le locataire de la Maison-Blanche affirme aussi vouloir introduire quelques amendements à cette initiative ; ce que ni Riyad, ni Le Caire, ni le Liban, ni même aucun pays arabe – mis à part la Syrie, qui avait été jusqu’à considérer le projet comme « mort » à la réunion arabe de Doha – n’accepteraient. Ainsi, poursuivent ces sources, il est impossible de ne pas reconnaître l’enthousiasme d’Obama et sa détermination à ressusciter les négociations de paix avec un nouveau souffle américain, et dans la lignée pure de ce qu’il avait promis avant son accession à la Maison-Blanche. Cependant, ces sources ne cachent pas leurs craintes au sujet des propos d’Obama concernant « l’engagement des États-Unis à préserver la sécurité d’Israël et son droit à se défendre contre des dangers réels ». Le nouveau président s’inscrit totalement dans la lignée de ses prédécesseurs s’agissant des rapports bilatéraux avec Israël. Pour retourner à l’initiative Mitchell, ces mêmes sources estiment qu’il accordera la priorité à la situation actuelle de Gaza, notamment sur le plan social et humanitaire, à la suite des bombardements intensifs israéliens contre la population civile à l’aide notamment de bombes au phosphore, qui ont fait 1 300 morts et près de 5 000 blessés. George Mitchell devrait rebondir sur les points positifs évoqués par Barack Obama dans la conférence de presse qui a suivi la nomination de l’émissaire spécial : l’ouverture des points de passage comme partie intégrante d’un cessez-le-feu permanent afin de permettre à l’aide humanitaire de s’acheminer vers Gaza, ainsi que la mise en place d’un système de contrôle, à l’aide d’une participation internationale, notamment de l’Autorité palestinienne, pour empêcher l’approvisionnement en armes du Hamas.
Nul ne sait encore comment la nouvelle administration américaine traitera avec le Liban. Les contacts se limiteront-ils aux simples canaux diplomatiques officiels, ou bien engloberont-ils des personnalités politiques influentes, comme le chef du bloc parlementaire du Courant du futur, Saad Hariri, le chef du Rassemblement démocratique, Walid Joumblatt, et l’ancien président Amine...