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Actualités - CHRONOLOGIE

Ski alpin - Coupe du monde Hermann Maier face à sa légende

À Kitzbühel, la station la plus mythique de ski alpin, Hermann Maier est face à sa propre légende avec ses six victoires et, même à 36 ans, l’Autrichien reste l’homme à battre aujourd’hui au vu de son impeccable bilan en super G. Comme chaque année, des hordes en liesse nourries à la bière devraient envahir la station tyrolienne pour voir leurs héros, Maier, Michael Walchhofer et Benjamin Raich, défendre planches aux pieds l’honneur de la patrie dans son cœur alpin lors du long week-end de festivités, dont le point d’orgue sera la descente samedi, avant un slalom dimanche. Maier a toujours bien su le faire par le passé. C’est sur cette piste qu’il avait renoué avec la victoire en 2003, après son accident de moto de l’été 2001 qui avait failli lui coûter une jambe. Même dans le creux de sa carrière, il n’a jamais fait moins bien qu’une deuxième place en super G (5 victoires), comme l’an dernier derrière Marco Büchel du Liechtenstein. Enterré un peu trop vite après deux saisons sans victoire, le skieur le plus titré du circuit a trouvé une fontaine de jouvence fin novembre à Lake Louise dans les Rocheuses canadiennes en remportant le super G, sa 54e victoire en Coupe du monde, confortée dans la foulée par un podium à Beaver Creek (États-Unis). Mais si « Herminator », en tête du classement de la discipline, domine parfaitement son sujet en super-G, il n’en va pas de même pour lui en descente, où il n’a connu le triomphe qu’en 2001. Pour faire pardonner ce que la presse locale nomme la « débâcle » de Wengen en vitesse la semaine passée, où son meilleur représentant était 18e, l’Autriche compte plutôt sur Walchhofer, le vainqueur de 2006 qui a signé le meilleur temps de l’entraînement mercredi sur la « Streif ». Cette piste dont le vertigineux dénivelé donne des sueurs froides aux novices est également de la trempe de l’Américain Bode Miller ou du Suisse Didier Cuche. L’imparable Américain devrait assurer à nouveau le spectacle, lui qui avait franchi l’étroit virage du haut de la « Streif » l’an dernier ses deux skis mordant sur les banderoles publicitaires, ce qui ne l’avait nullement empêché de prendre la deuxième place derrière le Suisse. Cuche est l’un des rares skieurs à dire qu’il s’y « sent à l’aise », et compte bien profiter de cette confiance, née de sa victoire en descente et d’un podium en super G en 2008, pour reprendre du galon au classement général. Car à mi-saison, les comptes commencent à se faire. Le leader actuel, Raich, pourrait bien continuer d’asseoir sa légitimité en engrangeant des points en slalom et en combiné – le dernier du circuit à l’ancienne qui cumule les temps de la descente et du slalom. Son inattendu dauphin, le Français Jean-Baptiste Grange, ne sera en piste que dimanche, avec l’objectif de défendre son maillot rouge de leader du slalom convoité par le Croate Ivica Kostelic. Le Savoyard, vainqueur de l’épreuve l’an dernier, a déjà sa place au panthéon de Kitzbühel, avec une télécabine à son nom.
À Kitzbühel, la station la plus mythique de ski alpin, Hermann Maier est face à sa propre légende avec ses six victoires et, même à 36 ans, l’Autrichien reste l’homme à battre aujourd’hui au vu de son impeccable bilan en super G.
Comme chaque année, des hordes en liesse nourries à la bière devraient envahir la station tyrolienne pour voir leurs héros, Maier, Michael...