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Actualités - CHRONOLOGIE

Ban Ki-moon : Toute nouvelle agression à travers la ligne bleue mettra en danger la stabilité

Invité par le chef du Législatif Nabih Berry à s’adresser aux députés, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a entamé son discours en évoquant les efforts qu’il a déployés pour aboutir à une application de la résolution 1860 sur Gaza, soulignant que « le niveau de violence enregistré à Gaza n’a pas eu son pareil durant ces dernières décennies, les attaques aériennes et terrestres contre les objectifs de Hamas ayant fait beaucoup de victimes civiles et provoqué d’importantes destructions ». Évoquant les nombreuses victimes tombées à Gaza sous les bombes israéliennes ainsi que les tirs de roquettes à partir de Gaza « qui ont menacé des millions d’Israéliens », Ban Ki-moon a stigmatisé les attaques contre les civils, notamment les bombardements des centres de l’Unrwa. Il a souligné d’autre part que le dossier des réfugiés palestiniens constitue « un problème central pour les Nations unies ». Il a rendu hommage à ce propos aux efforts déployés par le Premier ministre Fouad Siniora et son gouvernement en vue d’améliorer les conditions de vie des réfugiés palestiniens au Liban. Mettant l’accent sur la nécessité d’une stricte application de la résolution 1860, M. Ban a souligné qu’il ne saurait y avoir de solution militaire aux défis auxquels est confrontée la région. « Nous avons besoin de solutions politiques, a-t-il affirmé. Hamas doit cesser ses tirs de roquettes contre Israël. De son côté, Israël doit mettre un terme à ses agressions contre Gaza et retirer ses troupes. Il faut aussi mettre fin au commerce illégal d’armes et de munitions en direction de Gaza, de même qu’il est nécessaire d’ouvrir les voies de passage (de Gaza) avec Israël et l’Égypte, conformément aux conventions internationales. La réconciliation entre les Palestiniens doit en outre se faire sous l’égide de l’autorité légale du président Mahmoud Abbas. » Affirmant qu’il n’est plus possible d’ajourner le règlement des causes de cette crise, M. Ban a déclaré qu’Israël doit mettre fin à l’occupation des terres palestiniennes et arabes « qui a commencé en 1967 ». « Nous devons régler ces problèmes fondamentaux, sans exception, dans le cadre du processus de paix, a ajouté le secrétaire général. Nous avons essayé d’œuvrer en ce sens en 2008, mais nous avons échoué. Nous ne devons pas permettre que cela se répète durant l’année en cours » (…). Et d’ajouter : « Dans cette conjoncture nébuleuse, le Liban représente une lueur d’espoir – fût-elle mince – en un Moyen-Orient pacifié. Peu de pays ont connu ce que le Liban a enduré du fait de la guerre. Le Liban est parfaitement conscient du degré de destruction provoquée par la guerre (…). Le Parlement où nous sommes réunis aujourd’hui était hier une ligne de démarcation. Vous l’avez reconstruit comme symbole de la volonté du Liban d’édifier un avenir pacifique. Ce bâtiment confirme la conviction de tous les Libanais que cet avenir doit être décidé par le peuple, à travers les institutions démocratiques et constitutionnelles. Vous avez redonné vie à ce Parlement après l’accord de Doha et la redynamisation de vos institutions. » Après avoir exhorté les Libanais à organiser les prochaines élections législatives dans un climat de « calme et de paix », M. Ban a souligné que l’élection du président Michel Sleiman, en mai dernier, « a constitué un indice d’une nouvelle étape dans laquelle s’est engagé le Liban ». Relevant que « l’expérience acquise par les Nations unies a prouvé que le dialogue est le meilleur moyen de faire face aux racines des conflits armés », M. Ban a rappelé que « les assassinats ont coûté la vie à nombre de leaders prometteurs de ce pays, dont de nombreux membres de ce Parlement ». « Le président Rafic Hariri était dans cette salle, plus précisément, quelques minutes seulement avant son assassinat, a poursuivi M. Ban. Le tribunal spécial pour le Liban entamera ses travaux le 1er mars dans le but de dévoiler les auteurs de ce crime et de mettre fin à l’impunité qui a duré trop longtemps. » Après avoir appelé les Israéliens et les Libanais à appliquer intégralement la résolution 1701, M. Ban a lancé sur ce plan une mise en garde, déclarant que « toute nouvelle agression à travers la ligne bleue mettra en danger la stabilité mise en place par la résolution 1701 ». M. Ban a souligné sa volonté de mettre à contribution la Syrie pour obtenir l’application intégrale de la résolution onusienne. En conclusion, M. Ban a rappelé les relations étroites du Liban avec les Nations unies, mettant l’accent sur le rôle joué par Charles Malek à ce propos en tant que premier ambassadeur du Liban auprès de l’organisation internationale.
Invité par le chef du Législatif Nabih Berry à s’adresser aux députés, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a entamé son discours en évoquant les efforts qu’il a déployés pour aboutir à une application de la résolution 1860 sur Gaza, soulignant que « le niveau de violence enregistré à Gaza n’a pas eu son pareil durant ces dernières décennies, les...