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Premier League Le malaise est profond à Chelsea

Malgré un succès obtenu à Southend, en match à rejouer du 3e tour de la Cup, Chelsea ne va pas bien. En Premier League, les Blues restent sur une claque reçue à Manchester (3-0). Scolari se retrouve dans une situation difficilement tenable et face à un vestiaire qui reste marqué par l’ère Mourinho. Dimanche, le théâtre des rêves s’est transformé en antre des cauchemars. Baladé par une équipe de Manchester United qui lui était largement supérieure (3-0), Chelsea est reparti vers Londres avec des bleus à l’âme et la vague impression de ne pas avoir fait le poids face à l’un des deux autres prétendants pour le titre. Désormais troisième de la Premier League avec quatre longueurs de retard sur Liverpool et deux sur MU, qui compte une rencontre de plus à disputer, le club du sud-ouest de Londres s’est redonné un peu de baume au cœur en battant Southend (1-4), en match à rejouer du 3e tour de la Cup. Mais force est de constater que les Blues sont sur la mauvaise pente et ont intérêt à vite se reprendre s’ils ne veulent pas hypothéquer leurs chances de titre avant le retour des beaux jours. Présent dimanche dans les tribunes d’Old Trafford, José Mourinho n’a pas reconnu l’équipe qu’il dirigeait il y a encore moins d’un an et demi. Débarqué à l’automne 2007 pour moins que ça et remplacé par Avram Grant, le Portugais jouissait à son époque d’un respect et d’une autorité sans commune mesure avec celle de ses successeurs. L’an dernier, Grant était moqué en raison d’un style et d’une sobriété maladive aux antipodes de l’allure flamboyante de son prédécesseur. Mais au moins, l’Israélien avait réussi à emmener Chelsea jusqu’en finale de la Ligue des champions. Arrivé cet été, Scolari avait signé de bons débuts. Aujourd’hui, il semble patiner et n’est plus écouté par un vestiaire frondeur. Dernier épisode en date, une altercation qui l’aurait opposé à Nicolas Anelka. Ce dernier aurait refusé de jouer sur le côté gauche, dimanche à Manchester. Le Français a donc commencé le match sur le banc. L’ancien sélectionneur de l’équipe du Portugal a évidemment démenti l’accrochage. Et assure être soutenu par le groupe. « Je pense que j’ai l’équipe derrière moi. Nous sommes tous dans le même bateau. Si Chelsea perd, ce n’est pas seulement Scolari mais toute l’équipe. » On peut croire le Brésilien sur parole, mais il semblerait que l’affaire Anelka n’est pas isolée. Scolari aurait aussi eu maille à partir quelques jours plus tôt avec un autre membre de l’effectif des Blues, Joe Cole. L’Anglais lui aurait reproché d’être trop souvent remplacé en cours de match. Avant de démentir. Deco, l’animal de compagnie Ajoutez au tableau que certaines attitudes sur le terrain, défensives notamment, laissent songeur. Face aux Red Devils, le quatuor de derrière a parfois paru complètement amorphe et désorienté. Surtout, il n’a pas semblé combatif. Scolari a donc décidé de changer son fusil d’épaule et, à défaut de remplacer les hommes, de revenir à un bon vieux marquage à l’individuelle. Pour quel résultat ? L’avenir le dira. Incapable de battre les trois autres membres du « Big Four » cette saison, Chelsea est, ces temps-ci, également en difficulté face à ses voisins londoniens d’un moindre calibre (West Ham, Fulham...) et avance à deux à l’heure. Scolari est-il menacé pour autant par Roman Abramovich ? Quoi qu’il en soit, le champion du monde 2002 ne s’en fait pas. « Si je perds ce boulot, j’en trouverai un autre », confie-t-il un brin distant. Avant d’ajouter : « Je pense que tout le monde est derrière moi. Mais peut-être ai-je tort ? » Celui que l’on dit soutenu par le seul Deco, que les mauvaises langues décrivent comme son animal de compagnie, n’est peut-être pas encore sur un siège éjectable. Mais il n’est pas confortablement installé. Même si la saison 2007/2008 a failli se terminer en apothéose, Chelsea, qu’on le veuille ou non, n’a toujours pas digéré l’ère Mourinho. L’ombre du Boss plane toujours au-dessus de Stamford Bridge. C’est l’avis de Leonardo, qui connaît bien Scolari pour avoir joué sous ses ordres. « Les cinq dernières années, Chelsea a joué de la même façon, analyse le directeur technique du Milan AC. Il faut du temps pour changer les habitudes. Chelsea est une équipe avec de grosses personnalités. Et imposer son point de vue n’est pas toujours facile. » Sauf lorsque l’on s’appelle Mourinho. Conclusion : après avoir « remercié » le patron, Roman Abramovich aurait peut-être dû penser à changer les hommes sur le terrain. Trop de cadres restent marqués par Mourinho (Drogba en est le meilleur exemple) et passer derrière le Portugais n’est pas une sinécure. Luiz Felipe Scolari ne dira pas le contraire.
Malgré un succès obtenu à Southend, en match à rejouer du 3e tour de la Cup, Chelsea ne va pas bien. En Premier League, les Blues restent sur une claque reçue à Manchester (3-0). Scolari se retrouve dans une situation difficilement tenable et face à un vestiaire qui reste marqué par l’ère Mourinho.
Dimanche, le théâtre des rêves s’est transformé en antre des...