Que Dieu protège le président Sleiman ! David CORM

Le président Michel Sleiman fait honneur à sa fonction et au Liban. Il a fait jusque-là un parcours zéro faute et il est parvenu à surmonter tous les obstacles et à éviter tous les pièges, avant et depuis son élection. Par ses visites à l’étranger, il essaie de replacer le Liban comme un État souverain sur l’échiquier international. Sur le plan interne, ce président au-dessus de la mêlée prône de bonne foi le dialogue et la modération, et fait de son mieux pour réconcilier les parties adverses. C’est justement tout cela qui le met en danger ! C’est pour ces raisons précisément que René Moawad et Rafic Hariri ont payé de leurs vies, deux hommes sans la moindre goutte de sang sur les mains. Leur assassinat visait surtout à empêcher la constitution d’une vraie unité nationale. La stature internationale de Rafic Hariri lui permettait en effet de réaliser cette unité nationale en rassemblant les communautés… Rassembler les Libanais autour d’un État démocratique et indépendant est une condamnation à mort dans notre pauvre pays assiégé et menacé de l’extérieur comme de l’intérieur. Bachir Gemayel n’a été assassiné que lorsque, à peine élu, il avait cessé d’être un chef de clan guerrier et avait appelé ses concitoyens, toutes confessions confondues, à unifier les 10 450 km2 en une nation libre et souveraine. Que Dieu préserve le président Sleiman et le Liban avec lui ! David CORM Ingénieur architecte Article paru le mercredi 14 janvier 2009