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Que veut dire l’impuissance du monde face à la violence aveugle sur Gaza ? Dr Riad JREIGE

– Au douzième jour de l’offensive israélienne, après 17 mois de blocus total aérien, maritime et terrestre sur le territoire de Gaza (352 kilomètres carrés, 1,5 million d’habitants), après des centaines de morts et des milliers de blessés, côté palestinien, dont la moitié est composée de civiles et dont la moitié représente des enfants, voici que le monde occidental n’arrive toujours pas à exiger l’arrêt immédiat des bombardements. Quelle honte que de faire partie de ceux qui ont conçu la notion même des droits de l’homme et du citoyen ! Quelle lâcheté pour les Nations unies de se trouver dans l’incapacité de dire stop à Israël ! – Après six mois de trêve avec le Hamas, voici que cette organisation terroriste se remet à lancer des roquettes sur le territoire israélien. Terrorisant ainsi sa population, l’obligeant à utiliser les abris, l’empêchant de vivre normalement. L’offensive de l’armée israélienne n’a d’autre justificatif que l’autodéfense face à des gens qui ne veulent pas de la paix, mais la destruction totale d’Israël et qui sont prêts à mourir en martyr. Aucune discussion n’est possible avec eux, le seul langage qu’ils comprennent est le langage de la guerre. Ces deux visions du conflit sont en substance ce que pense la majorité des gens dans le monde. En France, la tendance est de considérer le Hamas comme une organisation terroriste. Justifiant ainsi à son encontre toutes sortes de représailles permettant au gouvernement israélien d’être soutenu tacitement, en ne critiquant pas son attitude violente, en lui trouvant des circonstances atténuantes par rapport aux victimes collatérales civiles palestiniennes inévitables dans ce genre de conflits, malgré la sophistication des armes « intelligentes » utilisées pour atteindre très précisément les cibles. Le permis de tuer est accordé à « Tsahal ». Le permis de détruire est accordé à « Tsahal ». La reconstruction et l’indemnisation à la fin du conflit seront à la charge des riches monarchies arabes, qui, par leurs contributions, se feront pardonner leur attitude passive vis-à-vis du gouvernement israélien. La complicité du monde « civilisé » avec le comportement d’Israël n’est plus à prouver. Les populations arabes, y compris palestiniennes, tirent les leçons de ce constat. La vision américaine, qui est israélienne, ou arabe modérée, ou palestinienne proche du président Abbas sont de connivence, d’une manière ou d’une autre, d’une manière active ou passive. La victime palestinienne n’a pas du tout le même prix que la victime israélienne. Cela justifie aux yeux du monde « civilisé » les frappes aériennes continues depuis douze jours sur la population de Gaza. Mahmoud Abbas a perdu tout crédit vis-à-vis de sa population encerclée, affamée, blessée et, pour finir, tuée. Moubarak n’a pas eu l’attitude adaptée face à la crise humanitaire à Gaza ; l’Égypte a fait la paix avec Israël et Israël la tient. Elle est soutenue à bout de bras par l’Occident. Comment est-il possible, dans ces conditions, d’établir la paix ? Qui veut faire la paix avec qui ? Quelle est la signification de la paix ? Où se trouve sur la carte la Palestine aujourd’hui ? Article paru le mercredi 14 janvier 2009
– Au douzième jour de l’offensive israélienne, après 17 mois de blocus total aérien, maritime et terrestre sur le territoire de Gaza (352 kilomètres carrés, 1,5 million d’habitants), après des centaines de morts et des milliers de blessés, côté palestinien, dont la moitié est composée de civiles et dont la moitié représente des enfants, voici que le monde occidental...