Vient de paraître La Vallée Sainte revisitée par Raymond Yazbeck

Zéna ZALZAL « La Vallée Sainte » (éditions Trésors du patrimoine) de Raymond Yazbeck. Ce photographe amoureux du patrimoine signera son très bel album demain, mercredi 14 janvier, au stand de la librairie Antoine de l’ABC (Achrafieh), entre 17h00 et 20h00. C’est un livre qui respire le sacré. À chaque page. Dans la moindre de ses 500 photos d’une saisissante beauté. Des images sur papier glacé, la plupart exploitées à pleine page et accompagnées d’une légende informative trilingue (français, arabe et anglais). Des vues panoramiques qui emportent le regard, à travers monts, vallons, forêts millénaires et oliviers en terrasses, rivières et cascades, dans un univers d’une sérénité et d’une pureté absolues. D’autres vues, plus rapprochées, de vieilles pierres, d’ermitages, de monastères et de grottes sacrées, ainsi que des portraits de dépouilles d’ermites encore conservées en l’état aujourd’hui, qui délivrent un incroyable sentiment mystique. La Vallée Sainte du Liban dans quasiment ses moindres recoins. Dans tous ses états: «vallée verte » ou «vallée blanche», à l’aurore ou au coucher. «Vallée humble» aussi, captée dans toute la frugale beauté de ses habitations modestes à ses «mounés» exposées au soleil et aux coins de jardins potagers en friche… Mais aussi, cadre magnifique d’anciennes maisons bourgeoises à l’architecture libanaise typique. Une «vallée généreuse» en arbres fruitiers, en champs de fleurs sauvages aux mille couleurs… Et une terre fertile, attachante, terreau de ces véritables villageois que la caméra de Raymond Yazbeck a su capturer au plus près de leur vérité… Il a fallu deux ans de travail à ce photographe passionné du patrimoine, de balades au gré des pistes en bordure de ravins, des sentiers de chèvres et des chemins escarpés, pour réunir cette somme de photos magnifiques. À laquelle s’est ajouté tout un été (celui de 2008) passé à sillonner, caméra au poing, les vallées de Qannoubine, d’Ehden, de Kousba, de Hasroun, de Hadchit… Le résultat est à la hauteur du travail investi. Entièrement réalisé par Raymond Yazbeck, qui en signe les photos et les légendes, la traduction et la mise en page – c’est lui aussi qui a choisi les extraits de Gibran Khalil Gibran ainsi que les deux passages célébrant cette vallée, empruntés l’un à Peter Spielmann et l’autre aux écrits de Lamartine qui ouvrent cet ouvrage –, La Vallée Sainte entre dans la catégorie des beaux livres. La conception graphique est, elle, l’œuvre de Léa Tasso. Et là, justement, petit bémol : l’ouvrage aurait gagné en élégance sans les noms des sponsors surdimensionnés en page de garde !