Tabourian prévoit une atténuation de la pénurie du mazout dans les dix prochains jours

Le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Alain Tabourian, a effectué hier une tournée d’inspection des installations pétrolières à Tripoli, au Liban-Nord. Lors d’une conférence de presse qu’il a tenue au terme de cette visite, le ministre Tabourian a déclaré qu’il n’a jamais dit qu’il n’y a pas un problème d’alimentation du marché en mazout, affirmant toutefois que des quantités de cette matière existent dans les installations à Tripoli et sont distribuées aux consommateurs via les stations-services. Il a indiqué qu’un navire a déchargé du mazout dimanche (hier), qu’un autre navire est attendu aujourd’hui (lundi) et deux autres la semaine prochaine. Le ministre Tabourian a estimé qu’il existe trois raisons probables au manque de mazout sur le marché. Il a ainsi évoqué des opérations de contrebande à destination de la Syrie, l’emmagasinage par les consommateurs de grande quantité de cette matière dans l’espoir de les revendre plus tard à des prix élevés et/ou le manque de contrôle des stations-services par le ministère de l’Économie. Dans ce prolongement, il a insisté que son département est en train de fournir au quotidien aux installations pétrolières de Tripoli près de neuf millions de litres de mazout alors que par le passé le ministère n’en distribuait que trois mille litres par jour. Le ministre de l’Énergie et de l’Eau a avoué que son département n’est pas en mesure de répondre aux besoins du marché qui s’élèvent à environ 150 millions de litres par jour. Il a toutefois souligné que la crise devrait s’atténuer d’ici à dix jours. Par ailleurs, il a dénoncé la politisation de l’affaire du mazout à l’approche des législatives, réfutant par ailleurs tout lien entre la pénurie de mazout et le durcissement du rationnement du courant. Il a rappelé que le durcissement du rationnement du courant est dû à une panne qui a frappé une des turbines dans la centrale électrique de Zahrani.