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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie Sarkozy au Proche-Orient pour « chercher les chemins de la paix »

Au cours d’une tournée éclair au programme très serré, le président français se rendra dans 4 pays et dans les territoires palestiniens. Dix jours après le lancement de l’opération aérienne israélienne contre la bande de Gaza, Nicolas Sarkozy se rend aujourd’hui et demain au Proche-Orient. L’entrée de troupes israéliennes dans Gaza « ne change rien au programme » du président français, avait-on indiqué samedi à l’Élysée. « Le voyage est maintenu tel quel », a-t-on répété hier, alors que la veille, le ministère des Affaires étrangères qualifiait l’offensive terrestre israélienne d’« escalade militaire dangereuse » qui « complique les efforts engagés par la communauté internationale ». Le président français avait annoncé son initiative lors de ses vœux aux Français le 31 décembre, indiquant qu’il se rendra au Moyen-Orient « dès lundi parce que c’est la vocation de la France de chercher partout les chemins de la paix ». Le président fera « tout ce qu’il est humainement possible de faire » pour favoriser la paix, a assuré hier son conseiller spécial, Henri Guaino. Au cours d’une tournée éclair au programme très serré, M. Sarkozy se rendra dans quatre pays et dans le territoire palestinien de Cisjordanie. Aujourd’hui, il déjeunera à Charm el-Cheikh (sud de l’Égypte) avec Hosni Moubarak, le président égyptien avec lequel il copréside l’Union pour la Méditerranée, puis rencontrera le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Ramallah. M. Abbas a d’ailleurs affirmé hier qu’il entendait demander à M. Sarkozy de « faire pression sur Israël » pour qu’il mette fin à ses attaques à Gaza. Nicolas Sarkozy doit ensuite avoir un dîner de travail à Jérusalem avec Ehud Olmert, Premier ministre israélien. Demain, il rencontrera le président syrien Bachar el-Assad à Damas avant de se rendre au Liban. Nicolas Sarkozy, qui a passé les rênes de l’UE à Prague le 1er janvier, avait proposé aux Tchèques de l’accompagner au Proche-Orient. Ceux-ci ont préféré envoyer dans la région leur ministre des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg (de dimanche à mardi), avec ses homologues suédois et français, Carl Bildt et Bernard Kouchner, ainsi que la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner. La délégation se joindra à M. Sarkozy à Ramallah. Dans la situation actuelle, « on ne peut pas ne rien faire, et, en même temps, c’est très compliqué. On ne peut pas discuter avec le Hamas, qui n’est pas fréquentable. Le faire, ce serait affaiblir l’Autorité palestinienne », avait affirmé samedi à l’AFP un proche du chef de l’État. Le Hamas est inscrit sur la liste des organisations terroristes de l’UE. « C’est l’Iran qui détient la clé de tout cela. Il y a une faction à Téhéran qui pousse (le Hamas) à bombarder Israël », a ajouté la même source. « Nous sommes très heureux que le président Nicolas Sarkozy, qui est un ami d’Israël, vienne constater lui-même quelle est la situation dramatique dans laquelle vit un tiers de la population de notre pays », a déclaré hier le porte-parole du gouvernement israélien, Avi Pazner. Il a souligné que le Hamas était « reconnu par la France comme étant un mouvement terroriste ». Le président Sarkozy, connu pour être un ami d’Israël tout en se déclarant ami des Palestiniens, a déployé une intense activité diplomatique pour parvenir à une trêve, jusqu’ici refusée par Israël tant que ses objectifs ne sont pas atteints, et par le Hamas. Il a eu plusieurs entretiens téléphoniques (Moubarak, Abbas), reçu Saad Hariri et Tzipi Livni, chef de la diplomatie israélienne, selon qui la France peut « faire quelque chose » pour aider à régler la situation. Dans la soirée d’hier, M. Sarkozy s’est entretenu de la situation dans la région avec la chancelière allemande Angela Merkel, le chef du gouvernement espagnol José Luis Zapatero, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et le Premier ministre israélien Ehud Olmert, a annoncé l’Élysée.
Au cours d’une tournée éclair au programme très serré, le président français se rendra
dans 4 pays et dans les territoires palestiniens.

Dix jours après le lancement de l’opération aérienne israélienne contre la bande de Gaza, Nicolas Sarkozy se rend aujourd’hui et demain au Proche-Orient. L’entrée de troupes israéliennes dans Gaza « ne change rien au programme...