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Septième semaine : passage en « mode survie »

Dans la semaine de Noël, les skippeurs du Vendée Globe, le tour du monde en solitaire sans escale, ont mis entre parenthèses la régate planétaire qu’ils se livrent depuis le départ pour se mettre en « mode survie », et tenter de sortir indemnes des tempêtes titanesques qu’ils essuient dans l’Indien et le Pacifique. – Comment ont-ils fêté Noël ? Résumé du réveillon par Michel Desjoyeaux, en tête toute la semaine sur Foncia : « Je ne sais pas pour la mère Noël, mais le père, c’est vraiment une ordure ! Comment je fais, moi, pour ouvrir mes cadeaux à 25° de gîte et la mobylette (le bateau NDLR) qui fait des sauts de kangourou, c’était pas prévu comme ça ! Le problème, hic, c’est que la coupe à l’envers, les bulles ne tiennent pas, alors, hips, on est obligé de garder le verre vide ! » Entre deux dépressions, ceux qui ont eu un peu de répit ont tout de même déballé leurs cadeaux et profité des menus améliorés glissés dans les réserves par leurs proches. – Quelles sont les conditions de course ? En fin de semaine, la tête de course a été ballottée dans des creux pouvant atteindre dix mètres, avec des vents établis à 80 km/h et des rafales à 120 km/h. Des marins aussi chevronnés que Jean Le Cam, Roland Jourdain ou Sébastien Josse ont avoué qu’ils avaient rarement vécu un tel enfer. Le BT de Josse a été couché sur le flanc et ses safrans endommagés vendredi. Les avaries sont également nombreuses à l’arrière de la flotte. Cette bataille du Pacifique devrait durer encore plusieurs jours, et le passage du cap Horn, qui marque le retour dans l’Atlantique, n’est pas prévu avant huit à dix jours. – Pourquoi le parcours a-t-il été rallongé ? Le satellite Envisat a repéré un gigantesque champ d’icebergs dans le Pacifique sud, né de l’émiettement progressif d’un bloc de glace de 300 km qui s’est détaché de l’Antarctique il y a six ans. Pour éviter les mauvaises rencontres, la direction de course a remonté vers le nord plusieurs « portes de sécurité », passages obligatoires pour tous les skippeurs. Du coup, le parcours a été allongé de 450 milles par rapport à la distance annoncée au départ de 24 275 milles. Le parcours orthodromique, c’est-à-dire le tracé idéal, fait donc dorénavant 24 840 milles (46 004 km). – Qui peut encore gagner ? Ils étaient six vainqueurs possibles en fin de semaine dernière. Ils ne seront probablement plus que cinq cette semaine, puisque Josse, qui était quatrième, s’est dérouté vers le nord pour aller constater les dégâts après son chavirage. Desjoyeaux imprime toujours le rythme. Seul Jourdain (Veolia Environnement) le marque de près, presque toujours à moins de 100 milles (180 km). Derrière, Le Cam (VM Matériaux) s’est maintenu toute la semaine à moins de 200 milles, suivi par Vincent Riou (PRB) et Armel Le Cleac’h (Brit’Air), à moins de 400 milles. Derrière, le trou est fait. Les skippeurs estiment que, pour avoir une vraie chance de gagner aux Sables-d’Olonne, il ne faudra pas franchir le cap Horn avec plus de 400 milles de retard sur le leader, soit une trentaine d’heures de mer en vitesse moyenne. Il faudra aussi que les bateaux, éprouvés par les tempêtes, tiennent le coup jusqu’au bout.
Dans la semaine de Noël, les skippeurs du Vendée Globe, le tour du monde en solitaire sans escale, ont mis entre parenthèses la régate planétaire qu’ils se livrent depuis le départ pour se mettre en « mode survie », et tenter de sortir indemnes des tempêtes titanesques qu’ils essuient dans l’Indien et le Pacifique.
– Comment ont-ils fêté Noël ?
Résumé du...