À l’affiche Des jouets par milliers…

Colette Khalaf Dans la hotte du père Noël, des jouets par milliers et de nouveaux films qui emportent loin. Au pays des kangourous pour une belle histoire d’amour, dans la tête du tandem De Niro et Pacino et dans l’imaginaire d’Adam Sandler. Bonnes fêtes ! Australia H H de Baz Luhrmann Avec Hugh Jackman et Nicole Kidman. L’action a lieu en Australie du Nord (pays de Baz, de Nicole et de Hugh, car le film n’aurait jamais pu être crédible sans des acteurs originaires de l’Australie). Fin des années 30, Lady Sarah Ashley, aristocrate anglaise, hautaine et renfermée, arrive au cœur des paysages sauvages de ce pays et se retrouve à devoir gérer seule un gigantesque domaine. Contrainte pour sauver l’exploitation de partir vendre 2 000 têtes de bétail à des milliers de kilomètres, elle n’a d’autre choix que de faire équipe avec un cow-boy local un peu rustre. Elle, superpeste. Lui, superbeau et musclé. Un couple qui va apprendre à s’apprivoiser et à s’aimer. L’aventure se poursuit jusqu’à l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale. Renouant avec les films d’antan, Luhrmann (Moulin Rouge et Roméo et Juliette) signe là une œuvre épique évoquant Autant en emporte le vent et Out of Africa où haine, passions, amour et guerre s’enchaînent sur une trame grandiose. Les acteurs par ailleurs n’ont rien à envier à Clark Gable et à Vivien Leigh. Mais ce film déçoit par certains aspects. D’abord, il semble s’essouffler à partir de la fin de la seconde partie, alors que la première partie était magnifiquement bien orchestrée. Ensuite, il y a ce dernier quart d’heure qui s’étire en longueur où il semble que le réalisateur lui-même hésite quant au dénouement. Bonne fin, mauvaise fin ? Le spectateur finit par s’ennuyer. En dépit de ces faiblesses et de certains clichés carte postale ou mise en scène volontairement obsolète, l’œuvre de Luhrmann plaît et touche par son baroque, son kitsch et surtout ce romantisme désuet qui manque à notre époque. CINEMACITY empire DUNES/SODECO/GALAXY, ESPACE, STARGATE ZAHLÉ Righteous Kill H de John Avnet Avec Robert De Niro et Al Pacino. On les attendait depuis longtemps, trop longtemps même. Le tandem mythique que forment Bob et Al, tous deux ritals d’origine, réunis virtuellement pour The Godfather, mais qui n’avaient pas tourné ensemble depuis presque douze ans, à l’époque de Heat (lequel avait bien surchauffé les salles), se retrouve pour une heure quarante minutes full screen dans ce polar urbain. Mais cette fois, les caractères sont du même bord. Flics partenaires, vieillis, mais assumant bien l’un ses rides et l’autre son embonpoint, ils vont faire face à une série de meurtres qui semblent reliés par un seul point commun : les victimes sont des hors-la-loi qui ont su échapper à la justice. Le justicier est-il donc parmi les flics ? C’est donc à la fois un plaisir de voir ces deux comédiens ensemble, mais aussi une déception. Non que le film soit mauvais, car avec deux acteurs de ce calibre on ne peut le qualifier de tel, mais le scénario est faible, trop faible pour ces deux poids lourds. Si donc le long-métrage de John Avnet (Fried Green Tomatoes) ne séduit ni n’ennuie, il est vite oublié en sortant de la salle. Reste quand même en mémoire la confrontation de ces deux acteurs immenses. Comme un jeu de miroirs, l’image de deux alter ego. Ne les a-t-on pas comparés dans le film à Lennon et McCartney ? grand cinEmas abc, grand concorde, grand las salinas, kaslik Bedtime Stories H d’Adam Shankman Avec Adam Sandler et Guy Pearce. Qu’arrive-t-il si les histoires racontées à vos enfants le soir deviennent réalité le lendemain ? La Grèce antique se mélangerait avec les guerres intergalactiques, les Ferrari deviendraient des pur-sang rouges et il pleuvrait des boules de gommes. Pour aider sa sœur, Skeeter Bronson accepte de veiller sur sa nièce et son neveu pour une semaine. Avant qu’ils s’endorment, il leur raconte des histoires, déchaînant leur imagination sans limites... À son tour, il verra sa vie transformée. Une belle histoire de magie de Noël pour les fêtes, concoctée par l’usine Disney, pas déplaisante, voire même rigolote, avec un Adam Sandler au meilleur de sa forme et un casting agréable qui l’entoure. grand cinEmas abc, zouk, saint-élie, abraj, CINEMACITY, empire dunes/sodeco