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La renaissance du Paris-SG

Sauvé de justesse de la relégation en 2007-08, le Paris-SG, 4e de la Ligue 1 après les matches aller, s’est métamorphosé, devenant en l’espace de sept mois un candidat sérieux aux places d’honneur. Officiellement, l’objectif assigné aux joueurs et à l’encadrement est clair : terminer dans « le premier tiers du championnat », comme l’a martelé le président du club, Charles Villeneuve, voire dans les « 5 ou 6 premiers » comme l’a demandé l’actionnaire principal Sébastien Bazin (Colony Capital). Mais cette ambition mesurée n’est désormais qu’une façade même si le traumatisme des deux dernières saisons est encore forcément présent. Stéphane Sessegnon avait ainsi vendu la mèche, évoquant après la victoire face à Lyon (1-0 le 22 novembre) « un objectif secret », tel un pacte que les joueurs auraient signé dans l’intimité du vestiaire. Après avoir longtemps scruté fébrilement le bas du classement, le PSG regarde enfin le haut. Les résultats donnent déjà une idée de ce dont rêvent les Parisiens : avec 10 victoires en 19 matches, le PSG, bourreau des grosses cylindrées (Lyon, Bordeaux, Marseille, Lille), fait presque aussi bien que l’OL (11) sur lequel il ne compte que cinq points de retard. Si le titre paraît hors de portée en raison d’un banc trop maigrelet, une qualification européenne semble désormais possible, en particulier un billet pour la prestigieuse et lucrative Ligue des champions que Paris n’a plus fréquentée depuis la saison 2004-2005. Changement radical Beaucoup de choses ont changé au PSG depuis le 18 mai et ce match à Sochaux (2-1) qui avait assuré son maintien. L’arrivée à la présidence de Charles Villeneuve, homme à poigne, a constitué un changement de direction radical après l’ère Cayzac. L’ancien journaliste a tout de suite pris en main le recrutement, naguère chasse gardée de Le Guen, et d’emblée réussi un coup de maître en rapatriant Ludovic Giuly (AS Rome) et Claude Makelele (Chelsea). « Make », débarrassé de ses obligations en équipe de France, est bien ce patron du vestiaire qui a tant manqué aux Parisiens et que Pauleta n’avait jamais su (ou voulu) incarner les années précédentes. Sur le terrain, l’ancien joueur du Real Madrid et de Chelsea n’a peut-être plus ses jambes de 20 ans, mais son sens tactique, sa justesse technique et son rôle d’aboyeur soulagent une formation longtemps en manque de repères. Quant à Giuly, il est rapidement devenu le pendant naturel de Guillaume Hoarau, assurément l’un des grands artisans du renouveau parisien et l’une des nouvelles têtes d’affiche du football français. Le Guen a marqué des points Le Réunionnais (11 buts) a vite balayé les doutes sur son adaptation et sa faculté à rééditer en L1 ses performances à l’étage inférieur avec Le Havre (meilleur buteur 2007-08 avec 28 buts). Le longiligne avant-centre (1,92 m) ne fait d’ailleurs pas que marquer. Sa capacité à jouer en déviation, son pressing constant, son jeu dos au but, sont autant d’atouts nouveaux pour un PSG qui ces deux dernières saisons s’en remettait à un Pauleta vieillissant ou à l’inconstant Diané. Et son association avec le « petit » Giuly (1,64 m), imaginée par Le Guen, fait merveille. L’entraîneur parisien, dont le contrat expire en fin de saison, a ainsi marqué des points alors qu’il se sait surveillé de près par Villeneuve. La stratégie du turn-over instaurée lors des Coupes a aussi porté ses fruits, Paris étant encore en course dans quatre compétitions. Le président du PSG n’est toutefois pas réputé pour faire de cadeaux et seuls un accessit européen ou un trophée pourraient assurer l’avenir de Le Guen à Paris.
Sauvé de justesse de la relégation en 2007-08, le Paris-SG, 4e de la Ligue 1 après les matches aller, s’est métamorphosé, devenant en l’espace de sept mois un candidat sérieux aux places d’honneur.
Officiellement, l’objectif assigné aux joueurs et à l’encadrement est clair : terminer dans « le premier tiers du championnat », comme l’a martelé le président du...