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Environnement Les eurodéputés donnent leur feu vert au plan européen sur le climat

L’UE devient le premier grand acteur international à se doter d’un ensemble de règles contraignantes pour lutter contre le réchauffement climatique. Le plan européen qui doit permettre à l’Europe de mener la lutte contre le changement climatique a franchi son dernier obstacle hier en recueillant l’aval des eurodéputés. Même si certains ont traîné des pieds, les députés ont adopté à une majorité écrasante les six volets de ce plan d’action pour la période 2013-2020, tel qu’il avait été finalisé vendredi dernier au sommet de Bruxelles par les dirigeants de l’UE, après des semaines de négociations marathon au niveau des experts. L’Union européenne devient ainsi le premier grand acteur international à se doter d’un ensemble de règles contraignantes pour lutter contre le réchauffement climatique, qu’elle entend présenter comme un modèle aux négociations internationales sur le climat prévues à Copenhague en décembre 2009. « Mission accomplie. Maintenant cap sur Copenhague », a déclaré à l’AFP le ministre français de l’Environnement Jean-Louis Borloo. « Qui aurait parié il y a six mois sur un paquet de six textes engageant l’économie européenne à ce point, sur un accord à l’unanimité des États et sur un accord du Parlement européen en première lecture à une écrasante majorité ? » s’est-il félicité, alors que l’approbation de ce texte constitue l’un des succès de la présidence française de l’UE. « L’Europe a été solidaire pour le paquet. Il est très important qu’elle le soit pour Copenhague », a-t-il ajouté. Le plan européen vise, par des mesures contraignantes pour les États membres et leur industrie, à réduire en 2020 les émissions de gaz à effet de serre de l’UE de 20 % par rapport à 1990. Il prévoit également de porter à 20 % la part des énergies renouvelables dans la consommation de l’UE et à réaliser 20 % d’économies d’énergies. L’UE est prête à porter son effort de réduction à 30 % en cas d’accord mondial contraignant, qui rallierait d’autres grands pays pollueurs comme les États-Unis, la Chine ou l’Inde. Mais elle a aussi pris des dispositions pour défendre son industrie contre la concurrence déloyale des pays moins soucieux de l’environnement. Si l’issue du vote ne laissait aucun doute après les débats qui s’étaient tenus hier, beaucoup de députés étaient malgré tout partagés. Les Verts, très critiques contre les aménagements accordés aux constructeurs automobiles et les dérogations pour l’industrie, sont ainsi allés au vote en traînant les pieds. Mais ils pouvaient difficilement désavouer le travail accompli par deux de leurs élus, le Luxembourgeois Claude Turmes et l’ancienne ministre de l’Environnement finlandaise Satu Hassi, qui ont négocié au nom du Parlement avec la présidence française de l’UE et la Commission. Le mécontentement était également palpable au sein du Parti conservateur (PPE), première force politique de l’hémicycle. Les élus allemands jugeaient en effet le paquet, pourtant émaillé d’exemptions, encore trop contraignant pour les industriels. Mais « des circonstances exceptionnelles exigent des mesures exceptionnelles », avait plaidé la conservatrice Irlandaise Avril Doyle, une des négociatrices du compromis, en appelant les élus de son groupe à approuver le plan. Au final, les votes contre et les abstentions ont été peu nombreux au regard des 785 députés du Parlement : 50 seulement pour le volet renouvelables, et 158 pour l’accord sur l’automobile défendu par le socialiste italien Guido Sacconi.
L’UE devient le premier grand acteur international à se doter d’un ensemble de règles contraignantes pour lutter contre le réchauffement climatique.
Le plan européen qui doit permettre à l’Europe de mener la lutte contre le changement climatique a franchi son dernier obstacle hier en recueillant l’aval des eurodéputés. Même si certains ont traîné des pieds, les...