Daniel Bellemare présentera aujourd’hui son deuxième rapport au Conseil de sécurité NEW YORK, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL

Le onzième rapport de la commission d’enquête internationale indépendante, le deuxième cette année de Daniel Bellemare, chef de la commission d’enquête sur l’assassinat de l’ex-Premier ministre Rafic Hariri, sera débattu ce matin au Conseil de sécurité de l’ONU. Il sera suivi d’une conférence de presse. Dans son troisième rapport sur l’application de la résolution 1757 instaurant le tribunal, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait annoncé que le tribunal spécial pour le Liban entrera en fonction le 1er mars 2009. C’est la raison pour laquelle la commission a demandé, et en principe obtenu, une prorogation de son mandat jusqu’au 28 février 2009. Une telle extension lui permettrait de poursuivre son enquête sans interruption et de transférer petit à petit ses opérations, son personnel et ses biens à La Haye de façon que la transition soit achevée au moment même où le tribunal spécial deviendra opérationnel. Bien qu’un énorme travail ait été déjà fait, la commission – comme le bureau du procureur lorsqu’il deviendra opérationnel, à partir du 1er mars – doit continuer à réunir des éléments de preuve suffisants pour justifier une mise en accusation devant le tribunal, a affirmé une source informée à l’ONU. Le deuxième rapport de Daniel Bellemare, qualifié par le représentant de la Russie auprès de l’ONU, Vitaly Churkin, de « bref et laconique », a-t-il été bien reçu par la Communauté internationale ? « L’ONU s’est maintenant habituée à ce genre de documents techniques. Le rapport Bellemare note que des progrès ont été réalisés, mais ne révèle aucun détail. C’est la nature même de l’enquête. Il s’agit avant tout de protéger les témoins. Cela ne signifie pas que l’investigation n’a pas avancé. Elle a bel et bien pris une nouvelle tournure », a conclu cette même source.