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Actualités - CHRONOLOGIE

Grèce La tension encore vive à Athènes et Salonique après une semaine de manifestations

Selon un sondage publié hier, 69 % des personnes interrogées estiment que le gouvernement conservateur a « plutôt mal géré » la crise. Après une semaine de manifestations violentes provoquées par la mort d’un jeune abattu par la police le 6 décembre à Athènes, des échauffourées ont eu lieu entre jeunes et policiers dans la nuit de samedi à dimanche à Athènes et à Salonique, où la tension demeure. Les affrontements ont débuté dans la capitale tard samedi soir lorsqu’une centaine de jeunes portant des cagoules et des foulards ont lancé des cocktails Molotov contre un poste de police du quartier athénien d’Exarchia, où Alexis Grigoropoulos a été tué. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les jeunes, qu’ils ont poursuivis dans les rues avoisinantes. Répétant des scènes quasi quotidiennes depuis le 6 décembre, les jeunes lançaient des cocktails Molotov, mettaient le feu à des poubelles et érigeaient de petites barricades vite démantelées par les policiers. Dans la soirée, une centaine de jeunes ont brisé les vitres d’un gymnase avant de se réfugier dans les locaux de l’Université polytechnique. Par ailleurs, des inconnus ont jeté dans la nuit des cocktails Molotov contre une agence bancaire dans le quartier de Panormou, provoquant des dégâts limités. Deux voitures de luxe ont été incendiées dans le quartier huppé de Néo Pschiko, au nord de la capitale. Selon la police, 86 interpellations ont été effectuées à Athènes pendant la journée de samedi et dans la nuit. À Salonique, deuxième ville du pays, dans le Nord, deux engins de fabrication artisanale ont explosé dans la nuit de samedi à dimanche devant des permanences du Parti communiste grec (KKE), faisant des dégâts limités. Plus tôt sans la soirée, des rassemblements silencieux de jeunes tenant des cierges allumés s’étaient tenus dans les deux villes pour honorer la mémoire du jeune homme, mort à l’âge de 15 ans. Un comité de coordination lycéens-étudiants a appelé, dans un tract distribué samedi à Athènes, à de nouvelles manifestations aujourd’hui devant la direction de la police et à une grande manifestation des secteurs de l’éducation jeudi devant le Parlement. Selon un sondage publié hier dans le journal grec Kathimérini, six Grecs sur dix estiment que les derniers événements correspondent à « un soulèvement populaire ». 69 % des personnes interrogées estiment que le gouvernement conservateur a « plutôt mal géré » la crise. Seules 20 % d’entre elles estiment que le Premier ministre Costas Caramanlis a adopté « une position juste ». M. Caramanlis, mis à mal par la crise, a exclu vendredi de se retirer ou d’organiser des élections législatives anticipées. Il ne change rien à son programme et est attendu aujourd’hui à Chypre pour les obsèques de l’ancien président chypriote Tassos Papadopoulos, décédé vendredi d’un cancer.
Selon un sondage publié hier, 69 % des personnes interrogées estiment que le gouvernement conservateur a « plutôt mal géré » la crise.
Après une semaine de manifestations violentes provoquées par la mort d’un jeune abattu par la police le 6 décembre à Athènes, des échauffourées ont eu lieu entre jeunes et policiers dans la nuit de samedi à dimanche à Athènes et à Salonique,...