Rechercher
Rechercher

Actualités

Crise financière Le rejet du plan automobile au Sénat US perturbe les marchés

La Maison-Blanche fait volte-face pour sauver GM et les autres. L’échec des discussions au Sénat américain pour voter un plan de sauvetage de l’industrie automobile a contrarié les marchés hier, inquiets des conséquences économiques désastreuses que provoquerait la chute de l’un des trois « grands » de Detroit. Les places boursières européennes, en très forte baisse en début de journée, ont cependant limité leurs pertes à la clôture. La Bourse de Paris a perdu 2,80 %. Londres 2,47 %, Francfort 2,18 % et l’Eurostoxx 50 2,59 %. Les autres places ont baissé également de plus de 2 %. Plus tôt dans la journée, Tokyo avait clôturé en net recul de 5,56 %, Hong Kong perdant 5,48 %, Séoul 4,38 % et Shanghai 3,81 %. Le dollar est, lui, passé sous la barre des 90 yens, pour la première fois depuis 13 ans, et marquait une nette baisse face à l’euro, après une série d’indicateurs aux États-Unis. Les membres du Sénat américain n’ont pas réussi à trouver un compromis jeudi soir sur un soutien aux constructeurs automobiles. « Nous n’avons pas été en mesure de franchir la ligne d’arrivée », a déclaré le leader de la majorité démocrate Harry Reid, après de longues heures passées à négocier avec un noyau dur de sénateurs républicains qui refusaient de sauver General Motors (GM), Chrysler et Ford avec des fonds publics. La Chambre des représentants avait pour sa part adopté dès mercredi ce plan de crédit de 14 milliards de dollars en faveur des constructeurs. La chute de l’un des trois « grands » aurait des conséquences catastrophiques pour la première économie du monde, dont 2,2 millions d’emplois dépendent de l’industrie automobile, mais aussi chez ses principaux partenaires commerciaux. Devant l’urgence, la Maison-Blanche est revenue hier sur ses positions et s’est dit prête à examiner, pour sauver les constructeurs automobiles américains en péril, le recours à des fonds qu’elle réservait au système financier. Le gouvernement sortant de George W. Bush a réagi sans attendre à l’enterrement, dans la nuit, d’un plan de sauvetage qu’il avait négocié avec le Congrès, et à la menace de faillite pesant sur les constructeurs, qui risque de contaminer toute l’économie américaine déjà en récession. « Étant donné la faiblesse de l’économie américaine, nous allons examiner toutes les options si c’est nécessaire, y compris le recours au TARP, pour empêcher l’effondrement des constructeurs automobiles actuellement en difficulté », a dit la porte-parole du président George W. Bush, Dana Perino, Le TARP (Troubled Assets Relief Program, ou Plan de sauvetage des actifs à risques) est un plan de 700 milliards de dollars lancé en octobre, essentiellement pour relancer le système financier grippé, avec l’espoir de faire à nouveau circuler le crédit pour stimuler l’investissement et la consommation. Cependant, en contrepartie de ce revirement spectaculaire, les constructeurs et les syndicats vont devoir faire des « concessions significatives », a dit Mme Perino. Aux États-Unis, deux nouveaux mauvais indicateurs n’ont pas aidé les marchés : pour le cinquième mois consécutif, les ventes de détail se sont affichées en baisse (-1,8 % en novembre) et les prix à la production ont également continué à reculer en novembre (-2,2 %). Selon le sondage mensuel du Wall Street Journal, qui a interrogé des économistes, l’économie américaine traverse sa plus longue et sévère récession depuis la Grande Dépression dans les années 1930. Par ailleurs, face à l’aggravation des perspectives économiques, les pays industrialisés multiplient les plans de relance. À Bruxelles, les dirigeants européens réunis en sommet se sont mis d’accord sur l’objectif d’un plan de relance « d’environ 1,5 % du PIB » de l’UE, soit 200 milliards d’euros, qui devra toutefois tenir compte « de la situation de chacun ». Côté statistiques, la production industrielle a encore reculé en octobre dans la zone euro de 1,2 % comparé au mois précédent et de 5,3 % sur un an. Le PIB français devrait baisser de 0,7 % au quatrième trimestre, estime la Banque de France dans son enquête mensuelle de conjoncture.
La Maison-Blanche fait volte-face pour sauver GM et les autres.
L’échec des discussions au Sénat américain pour voter un plan de sauvetage de l’industrie automobile a contrarié les marchés hier, inquiets des conséquences économiques désastreuses que provoquerait la chute de l’un des trois « grands » de Detroit.
Les places boursières européennes, en très forte...