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Athènes paie les échecs du gouvernement conservateur

Confronté à des violences urbaines face auxquelles il apparaît désarmé, le gouvernement conservateur grec de Costas Caramanlis paie son échec à moraliser la vie publique et moderniser l’appareil d’État. Un an après sa reconduction au pouvoir, la crise actuelle est clairement une sanction du gouvernement, même si c’est aussi « toute la classe politique qui est mise face à ses défaillances », commente pour l’AFP le politologue grec George Sefertzis. Après deux décennies de pouvoir socialiste entachées de populisme et de corruption, M. Caramanlis avait été porté pour la première fois au pouvoir en 2004 sur la promesse de moraliser la vie politique et de « refonder l’État », pour l’arracher à son historique carcan clientéliste et lui donner le sens du service public. Mais embourbée depuis des mois dans une série de scandales, touchant le premier cercle de fidèles du Premier ministre, l’équipe au pouvoir a « perdu la bataille éthique, tandis que sa politique économique et sociale est considérée par la classe moyenne comme ayant échoué », estime M. Sefertzis. Dans l’éducation ou la santé, les réformes annoncées à grand battage médiatique par le gouvernement « sont restées vides de contenu », ajoute-t-il. Selon de nombreuses études internationales, les Grecs paient de leur poche l’essentiel des prestations sanitaires, tandis qu’une scolarité publique et « gratuite » coûte aux familles à partir du collège environ 500 euros par mois, seuls des cours privés du soir donnant une chance d’intégrer l’université. « Au contraire, M. Caramanlis a tenu ses engagements, qui peuvent se résumer à la privatisation à tout crin, sans encadrement social » ironise Michalis Spourdalakis, professeur en sciences politiques à l’Université d’Athènes. « Dans une démocratie, il est admis que le corps électoral supporte les faiblesses des gouvernements, jusqu’aux prochaines élections, mais cela suppose que les dirigeants respectent un minimum leurs obligations », commentait hier en une le grand quotidien libéral Kathimérini. Comme lors des incendies qui avaient ravagé tout le sud du pays l’été 2007, tuant 77 personnes, le gouvernement est apparu incapable d’anticiper et de gérer la crise actuelle en l’absence d’un appareil d’État efficace.
Confronté à des violences urbaines face auxquelles il apparaît désarmé, le gouvernement conservateur grec de Costas Caramanlis paie son échec à moraliser la vie publique et moderniser l’appareil d’État. Un an après sa reconduction au pouvoir, la crise actuelle est clairement une sanction du gouvernement, même si c’est aussi « toute la classe politique qui est mise...