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Actualités - CHRONOLOGIE

Grèce Vague de violences urbaines à Athènes après la mort d’un jeune tué par la police

Commerces, banques et voitures incendiés… Le centre de la capitale était toujours bouclé hier après des affrontements entre jeunes et forces de l’ordre. L’avenue Alexandras, où est situé l’immeuble de la Direction de la police d’Athènes vers lequel se sont dirigés des milliers des manifestants hier, et le quartier d’Exarchia où a été tué le jeune Andreas Grigoropoulos ont été transformés en champ de bataille. Des manifestants lançaient des cocktails Molotov, des pierres, des morceaux de bois, tandis que les policiers ripostaient avec des gaz lacrymogènes dont l’odeur s’est répandue dans toute la capitale grecque. Des agences de la Banque nationale de Grèce, de l’Emporiki Bank et de la Banque du Pirée, ainsi que de grands supermarchés et de nombreux commerces et véhicules ont été incendiés. Sur la rue piétonnière d’Ermou, dans le centre commercial d’Athènes, des dizaines de magasins de vêtements étaient endommagés, leurs vitrines ayant volé en éclats, tandis que des pompiers et les propriétaires des boutiques tentaient de nettoyer les lieux et d’évaluer les dégâts. « Aucun incident ne justifie cette catastrophe (...), on dirait un champ de bataille, ça sent la fumée partout (...) », a déploré Yiorgos Sakalis, propriétaire d’un magasin d’habillement au bout de la rue. En face, cinq véhicules de pompiers étaient toujours stationnés hier, tandis que de nombreux policiers étaient présents sur les lieux. « C’est inadmissible et incompréhensible, juste avant les fêtes, de provoquer tant de dégâts », a déclaré un passant, Michalis Georgiadis, 52 ans, qui regardait avec stupeur les façades incendiées des magasins. « On n’avait jamais eu autant de dégâts sur la rue Ermou, heureusement que l’on est assuré (...) », a constaté M. Sakalis. Cherchant son chemin sur un plan de la ville, Martin Lewis, un touriste britannique, observait la portion de la rue Ermou, proche de la place Syntagma et du Parlement, où les commerces ont été épargnés. « Je suis arrivé à Athènes pour le week-end, j’ai appris qu’il y avait eu des incidents, ça arrive (...), ça ne me fait pas peur. Je regrette plutôt que le site de l’Acropole soit fermé en raison d’une grève des employés du ministère de la Culture », a-t-il dit. À deux kilomètres de là, dans le quartier d’Exarchia, où un policier a tué par balles samedi soir Andreas Grigoropoulos, les affrontements se poursuivaient hier soir et la fumée était omniprésente. L’odeur âcre des gaz lacrymogènes flottait dans l’air. Près de l’École polytechnique où des jeunes, le visage masqué par des foulards, étaient retranchés, les vitrines de plusieurs succursales de banque étaient brisées, et des carcasses fumantes de voitures incendiées bloquaient les rues. Dans ce quartier aussi, les vitrines de nombreux magasins ont été détruites et leurs marchandises pillées. Andreas Grigoropoulos faisait partie d’un groupe d’une trentaine de jeunes qui avaient lancé samedi soir des pierres et divers objets contre un véhicule transportant deux policiers. L’un d’eux est sorti du véhicule et a fait feu en direction de l’adolescent, qui est mort sur le coup. Le centre d’Athènes était toujours bouclé hier soir après la manifestation de 5 000 personnes à l’appel des organisations de gauche et de défense des droits de l’homme, qui ont protesté contre « l’assassinat » du jeune adolescent.
Commerces, banques et voitures incendiés… Le centre de la capitale était toujours bouclé hier après des affrontements entre jeunes et forces de l’ordre.

L’avenue Alexandras, où est situé l’immeuble de la Direction de la police d’Athènes vers lequel se sont dirigés des milliers des manifestants hier, et le quartier d’Exarchia où a été tué le jeune Andreas...