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Ski Alpin Worley et Maier : destins croisés

La première n’a que 19 ans, le second va bientôt fêter ses 36 ans et, pourtant, ils ont un point en commun: avoir gagné une épreuve de Coupe du monde ce week-end. Pour la Française, il s’agit d’une première. Pour l’Autrichien, d’un retour en grâce. Ce week-end, les épreuves de Coupe du monde ont montré que le talent est le maître mot du métier de skieur. Car, à 24 heures d’intervalle et quelque 1 600 km qui séparent Aspen (É-U) à Lake Louise (Canada), on a assisté à deux belles résurrections. La première était presque inespérée : celle du ski féminin français. Incarné par un petit bout de femme d’1,55 mètre : Tessa Worley, il vibre à nouveau. Toutes disciplines confondues, l’équipe féminine n’avait plus remporté une épreuve depuis la première place d’Ingrid Jacquemod en descente à Santa Caterina en 2005. Preuve que le succès de Tessa Worley, samedi, lors du slalom géant d’Aspen (États-Unis) est un événement. La deuxième résurrection est, peut être, la plus épatante : celle d’Hermann Maier. Le 23 février 1997, il remportait son premier super G à Garmisch (Allemagne). Hier, après trois ans de disette, l’Autrichien a remporté son 54e succès en Coupe du monde, à Lake Louise (Canada). À bientôt 36 ans, « Herminator » est, tout simplement, l’un des plus grands skieurs de l’histoire. Malgré une déchirure au dos contractée le 13 octobre, il a réussi à se transcender, à prendre des risques pour réaliser la course parfaite. Même l’intéressé a du mal à réaliser ce véritable exploit. « C’est un sentiment spécial parce qu’au printemps dernier, j’étais tout près d’arrêter ma carrière. Mais je me suis très bien entraîné pendant l’été. (...) J’ai changé d’avis et je crois que j’ai bien fait », explique Maier, hier matin, dans les colonnes de L’Équipe. La jeune Tessa a, elle aussi, mis du temps à prendre conscience de sa fabuleuse performance. Et lorsqu’un journaliste lui fait remarquer que la dernière skieuse française à avoir remporté un slalom géant était Régine Cavagnoud en 1999 (décédée en octobre 2001 à l’entraînement), la petite skieuse du Grand Bornand est à une larme d’éclater en sanglots.« Moi, je succède à Régine ? Ça me fait vraiment quelque chose, pas seulement parce que c’était quelqu’un de bien, mais aussi parce qu’elle était de chez moi. J’ai beaucoup d’émotion pour moi, mais aussi pour elle. » Sa performance n’est pas le fruit du hasard. Médaillée de bronze, cette année, lors championnats du monde junior de Formigal, Tessa Worley avait, il y a quelques semaines, signé une belle 5e place lors du géant de Sölden, la première épreuve de la saison. Et, pour sa 13e course en Coupe du monde de sa carrière, elle a réussi, avec une grosse dose de culot, à profiter de l’erreur de l’Italienne Denise Karbon qui virait en tête à la fin de la première manche.
La première n’a que 19 ans, le second va bientôt fêter ses 36 ans et, pourtant, ils ont un point en commun: avoir gagné une épreuve de Coupe du monde ce week-end. Pour la Française, il s’agit d’une première. Pour l’Autrichien, d’un retour en grâce. Ce week-end, les épreuves de Coupe du monde ont montré que le talent est le maître mot du métier de skieur. Car, à...