Irak Maliki veut appliquer rapidement l’accord avec les USA

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a fait part samedi à ses interlocuteurs américains de son désir d’appliquer rapidement l’accord sur le retrait de la coalition. Adopté jeudi dernier par le Parlement, l’accord attend toujours l’aval du Conseil présidentiel. Le Premier ministre est engagé dans une course contre la montre pour démontrer à ses concitoyens les avantages de cet accord alors qu’un référendum est prévu fin juillet. Cette consultation populaire a d’ailleurs reçu le soutien du grand ayatollah Ali Sistani, qui a, pour la première fois, pris ses distances avec l’accord. Le grand ayatollah a exprimé « ses craintes » à propos de l’accord de sécurité « car il n’y a pas eu de consensus national, ce qui entraînera une instabilité dans le pays ». Les Kurdes critiquent vertement le chef de l’ONU à Bagdad Le gouvernement autonome du Kurdistan irakien a accusé hier le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Irak, Steffan de Mistura, de poursuivre « la politique d’arabisation » initiée par l’ancien dictateur Saddam Hussein. Dans un communiqué, le ministère kurde chargé des « Régions disputées » (entre différentes communautés, dans le nord de l’Irak) affirme que l’ONU n’a « aucune feuille de route pour établir un plan d’assistance puisqu’elle devait remettre ses recommandations à l’automne et nous sommes presque à la fin de l’année et rien n’est venu ». Interrogé par l’AFP, M. de Mistura a affirmé « ne pas vouloir entrer dans une polémique avec les responsables kurdes », mais qu’il « avait effectivement décidé de reporter jusqu’à l’an prochain l’annonce de ses propositions afin d’éviter de créer des tensions avant les élections provinciales » du 31 janvier.