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Trois questions à... May el-Khalil : « Le marathon 2008 œuvre pour la lutte contre le cancer »

On ne présente plus May el-Khalil, la belle et dynamique directrice de la Beirut Marathon Association (BMA), qui, chaque année, organise le Marathon de Beyrouth, une épreuve qui rassemblera cette fois plus de 27 000 participants, réunis autour d’un même mot d’ordre, la lutte contre le mal du siècle, le cancer. Pas avare de ses efforts, May Khalil a également parcouru tout le Liban et visité des centaines d’établissements scolaires pour combattre ce fléau qui sévit sans distinction aucune et fait des ravages dans tout le pays. L’Orient-Le Jour : Pourquoi avoir choisi la lutte contre le cancer comme slogan cette année ? May el-Khalil : « Nous essayons chaque année de choisir un thème sur lequel nous estimons que les gens doivent se pencher. En 2007, c’était l’unité autour du Liban et la paix parce que le pays passait par de graves crises, surtout au niveau de la sécurité. Cette année, et comme la situation s’est quelque peu améliorée, on a choisi la lutte contre le cancer car c’est un sujet encore tabou chez les gens, alors qu’il ne devrait pas l’être. Tel est notre but, aider les Libanais dorénavant a combattre ce fléau, tout en le considérant comme n’importe quelle maladie. Vous remarquez qu’on ne prononce jamais ce mot, cancer. On dit “l’autre maladie” ou bien “la maladie sournoise”, pourquoi ? Le cancer est comme toute autre maladie, il faut essayer de vivre avec et le combattre comme étant une réalité tangible, et non essayer vainement de l’éviter en pratiquant la politique de l’autruche. Au contraire, le cancer, s’il est découvert assez tôt, est à 90 % guérissable, donc on exhorte les gens à en parler, à effectuer des tests pour le dépister, à demander des conseils, bref à les habituer à le combattre et briser une fois pour toutes ce tabou qui, au bout du compte, ne sert pas à grand-chose. Ce n’est quand même pas en taisant le mot qu’on ne va pas attraper le cancer. » OLJ : Revenons au côté sportif de ce marathon. On a l’impression qu’il n’a plus le même engouement qu’avant. Vous ne pensez pas qu’il est arrivé déjà à son meilleur niveau ? Et pourquoi des champions de notoriété mondiale n’y participent pas pour lui donner un nouvel élan ? M. K. : « Cette année, on bat encore une fois le record des participants avec plus de 27 000 coureurs qui prendront le départ du marathon et 65 pays qui y sont représentés. Mais la situation ne nous aide pas trop : en 2003 et 2004, le calme et la sécurité régnaient, mais c’étaient les deux premières éditions, donc on essayait encore de présenter et promouvoir cette compétition. Depuis 2005, la situation précaire empêchait les étrangers d’y participer en grand nombre, et enfin cette année, la crise économique a également eu des répercussions négatives sur nous, car nos moyens financiers sont finalement limités. Il faut également ajouter que les médias, la télévision surtout, ne nous aident pas trop. Bref, c’est un éternel combat chaque année, mais on essaye encore et toujours d’améliorer ce marathon pour finalement le placer sur le même niveau que les épreuves internationales. Enfin, on l’espère. D’un autre côté, les grands coureurs coûtent très cher, c’est la principale raison pour laquelle on ne peut se permettre de les inviter. D’ailleurs, je suis en contact permanent avec les meilleurs, tels Radcliffe et les champions kényans, et je ne désespère pas de les voir un jour au Liban, mais on ne peut rivaliser par exemple avec Dubaï, qui leur offre des centaines de milliers de dollars pour courir, plus un bonus d’un million de dollars en cas de nouveau record du monde. Tout est une question de prix, mais on essaye tant bien que mal de jouer le jeu avec les moyens de bord et grâce à nos sponsors. » OLJ : Quel sera le thème de l’édition de 2008 ? Y avez-vous pensé ou est-ce encore trop tôt ? M. K. : « L’année prochaine, le marathon sera dédié à l’éducation et la protection de l’environnement, deux sujets qui me tiennent particulièrement a cœur et dont j’estime qu’ils n’ont pas l’attention qu’ils méritent. »
On ne présente plus May el-Khalil, la belle et dynamique directrice de la Beirut Marathon Association (BMA), qui, chaque année, organise le Marathon de Beyrouth, une épreuve qui rassemblera cette fois plus de 27 000 participants, réunis autour d’un même mot d’ordre, la lutte contre le mal du siècle, le cancer. Pas avare de ses efforts, May Khalil a également parcouru tout...