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Voile Vendée Globe : Beyou jette l’éponge, les favoris continuent au sprint

L’abandon mercredi de Jérémie Beyou (Delta Dore), dont le gréement n’a pas résisté aux chocs subis depuis le départ, n’a pas pour autant freiné les autres favoris du Vendée Globe, qui continuent à se livrer à une course de vitesse vers le sud, en priant pour que le matériel tienne le coup. Hier après-midi, Loïck Peyron (Gitana Eighty) était toujours en tête, pour la huitième journée consécutive, de ce tour du monde en monocoque en solitaire sans escale et sans assistance, mais il n’avait plus que 18 milles (1 mille = 1,852 km) d’avance sur Sébastien Josse (BT). Le peloton des neuf leaders croise au large du Brésil et devait atteindre dans la soirée les 25 degrés de latitude sud. Loin derrière, Jérémie Beyou a regagné Recife, au Brésil, où il a officiellement annoncé son abandon. « À la suite d’une dernière discussion avec mon équipe, impossible de réparer seul, donc je vais directement à quai », a dit le skippeur de 32 ans, très affecté par ce coup du sort. Le règlement du Vendée Globe interdit toute escale dans un port et toute aide extérieure. « La mer a fait son travail de sape », a constaté Beyou. « Devoir me retirer du match dans lequel j’étais si bien installé fut un crève-cœur. Le bateau allait bien, le bonhomme aussi. Je peux vous affirmer que mon bateau était en parfait état, parfaitement préparé, jusqu’à cette tuile. » Delta Dore, comme toute la flotte, avait subi une terrible tempête dans le Golfe de Gascogne. Quatre bateaux sur les trente au départ avaient abandonné. Ensuite, les marins ont affronté depuis l’équateur des vents contraires et navigué sur une mer cassante qui met à l’épreuve les machines et les hommes. « Ça a secoué pas mal ces dernières 48 heures, mais ça avance ! » témoignait hier Loïck Peyron : « Je mets un peu en sourdine car ça tape et ce n’est pas très productif. C’est frustrant et long cette descente, pas rapide et pas confortable. » De son côté, Mike Golding, l’un des plus rapides des quatre derniers jours, affirmait : « Je pense que le bateau a le potentiel de faire très bien. Il faut juste prier pour qu’il reste entier jusqu’au bout et que je puisse terminer. » Car tous le disent, au rythme auquel se dispute ce tour du monde, ce qui est arrivé à Beyou peut arriver à chacun.
L’abandon mercredi de Jérémie Beyou (Delta Dore), dont le gréement n’a pas résisté aux chocs subis depuis le départ, n’a pas pour autant freiné les autres favoris du Vendée Globe, qui continuent à se livrer à une course de vitesse vers le sud, en priant pour que le matériel tienne le coup.
Hier après-midi, Loïck Peyron (Gitana Eighty) était toujours en tête, pour...