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Somalie Les ravisseurs du « Sirius Star » s’impatientent

Le « bateau mère » des pirates coulé par la marine indienne serait en fait un chalutier thaïlandais capturé par les bandits des mers. Les pirates somaliens se sont montrés hier impatients de recevoir la rançon de 25 millions de dollars pour libérer le superpétrolier saoudien Sirius Star, à trois jours de l’expiration de leur ultimatum. Le porte-parole des pirates, joint au téléphone par l’AFP, a appelé les propriétaires du bateau à accélérer les négociations dans l’intérêt des propriétaires, des 25 membres d’équipage et... le leur. « Nous enjoignons les propriétaires du tanker saoudien de mener un dialogue honnête dans le but de mettre un terme à cette crise », a déclaré Mohamed Saïd, qui se présente également comme un membre de l’équipe de négociateurs des pirates. « Il faut qu’ils (les propriétaires) appellent le capitaine et nos éléments sur le Sirius Star afin que nous puissions accélérer les négociations », a-t-il ajouté. Le superpétrolier, qui avait été pris d’assaut en plein océan Indien, est au mouillage depuis 10 jours dans la zone d’Harardhere, à 300 km au nord de Mogadiscio, un des nombreux repaires de pirates sur la côte somalienne. La capture du Sirius Star constitue l’opération la plus spectaculaire menée jusqu’à présent par des pirates somaliens, qui ont attaqué une centaine de bateaux depuis le début de l’année. Face à cette recrudescence d’attaques, la communauté internationale a progressivement déployé des navires de guerre dans le golfe d’Aden et l’océan Indien, avec l’aval du Conseil de sécurité des Nations unies, pour tenter de sécuriser une route maritime stratégique pour le commerce international, notamment celui des hydrocarbures. Ce déploiement a été marqué par la destruction, le 18 novembre, d’un navire présenté comme un « bateau mère » des pirates par la marine indienne. Ces navires, dont on ignore le nombre exact, font partie de navires capturés par les pirates et leur permettent d’élargir leur champ d’action en lançant des attaques en haute mer. Hier toutefois, le Bureau maritime international a assuré que le bateau coulé par la marine indienne était en fait un chalutier thaïlandais capturé par les pirates. Une affirmation démentie par la marine indienne, qui déclare avoir ouvert le feu en état de légitime défense. « La frégate indienne a demandé à plusieurs reprises au navire de s’arrêter. Mais après plusieurs sommations, les occupants du navire adverse ont menacé de faire exploser la frégate si celle-ci approchait. Des pirates ont été vus sur le pont du navire armés de lance-roquettes », a dit à l’AFP un porte-parole de la marine indienne, le commandant Nirad Sinha. Il a précisé que la frégate indienne n’avait ouvert le feu qu’après avoir été la cible de tirs. « Sur les 16 membres d’équipage, un Thaïlandais a été tué, un Cambodgien a été découvert vivant et 14 autres, tous thaïlandais, sont portés disparus », a pour sa part indiqué Wicharn Sirchaiekawat, directeur général de la compagnie Thailand Sirichai Fisheries, propriétaire du chalutier sous pavillon des Kiribati.
Le « bateau mère » des pirates coulé par la marine indienne serait en fait un chalutier thaïlandais capturé par les bandits des mers.
Les pirates somaliens se sont montrés hier impatients de recevoir la rançon de 25 millions de dollars pour libérer le superpétrolier saoudien Sirius Star, à trois jours de l’expiration de leur ultimatum. Le porte-parole des pirates, joint...