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Actualités - CHRONOLOGIE

Musique Un joli bouquet de partitions

Edgar DAVIDIAN Une pianiste, Natalia Kapoustina, et un violoncelliste, Roman Storojenco, tous deux familiers du paysage musical libanais, ont animé « le concert de mardi soir » organisé par le Conservatoire national. Pour un joli et odoriférant bouquet de partitions, un vrai moment musical… Fidèles et petit cercle d’amis et de mélomanes pour une soirée musicale à l’amphithéâtre Aboukhater (USJ), placée sous le signe du charme et de la diversité. Charme d’une musique puisant à plus d’une inspiration, plus d’un siècle et plus d’un horizon, avec deux interprètes absolument dévoués au monde des sons… Et diversité d’un bouquet de partitions aux couleurs panachées incluant des pages de Georg Friedrich Haendel, Felix Mendelssohn, Mikhaël Ivanovitch Glinka, Maurice Ravel et Frantz Schubert. Ouverture avec le compositeur du Messie dans un larghetto court et intense, où clavier et violoncelle, dans un lyrisme contenu, font un bout de chemin…Un bout de chemin parsemé de douces confidences et de quelques émois soigneusement maîtrisés… Plus romantique et lyrique est certainement la Chanson sans paroles de Mendelssohn aux raffinements sonores élégants et empreints d’une certaine douce mélancolie. Doux initiateur du romantisme, le compositeur du Songe d’une nuit d’été use ici d’une belle sobriété pour les épanchements du cœur… Vibrant et porté à une certaine tristesse habitée d’un esprit mélo est le Nocturne de Glinka où l’idée de séparation et de rupture guide les notes d’une mélodie tout en soyeuse fluidité… Avec Ravel, s’introduit un rayon de soleil à travers cette courte narration, En forme de habanera. Chaloupée dans ses emballements, hantée par des rythmes sensuels et ibériques, c’est un vrai cri de séduction, un coquin clin d’œil à l’auditeur… Pour conclure, la superbe et célèbre Sonate Arpedgione du Viennois Frantz Schubert. Trois mouvements (allegro moderato, andante et allegretto) pour illustrer, avec éclat, toutes les tonalités du clair-obscur de celui qui a signé les plus beaux lieder au monde…On reprend volontiers ici ses aveux, pour cerner cette sonate à la mélodie à la fois légère et grave : « Voulais-je chanter l’amour, cela m’entraînait à la douleur. Voulais-je chanter la douleur, cela me menait à l’amour… » C’est cela le paradoxe de la musique de Schubert et que cette sonate rend dans une chaleureuse ronde de notes où rythmes, cadences, mélodies et couleurs s’harmonisent admirablement. Salve d’applaudissements d’une salle conquise par ces exquises quarante-cinq minutes où la musique est pure évasion. Comme pour prolonger charme et magie, le Moment musical de Schubert.
Edgar DAVIDIAN


Une pianiste, Natalia Kapoustina, et un violoncelliste, Roman Storojenco, tous deux familiers du paysage musical libanais, ont animé « le concert de mardi soir » organisé par le Conservatoire national. Pour un joli et odoriférant bouquet de partitions, un vrai moment musical…

Fidèles et petit cercle d’amis et de mélomanes pour une soirée musicale à...