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Irak Bagdad veut une large majorité sur l’accord avec les États-Unis

À quelques heures d’un vote crucial, le gouvernement irakien et la majorité parlementaire cherchaient à convaincre les hésitants de ratifier aujourd’hui l’accord de sécurité avec les États-Unis, qui prévoit un retrait total des troupes US à la fin 2011. « Nous disposons au Parlement d’assez de voix pour voter l’accord à une majorité simple, mais nous ne voulons pas le faire passer avec trois ou quatre voix de différence. C’est pourquoi nous ne relâchons pas nos efforts pour rassembler une large majorité », a affirmé hier à l’AFP le vice-président du Parlement, Khaled al-Attiyah. Cet accord, adopté le 16 novembre par le gouvernement après 11 mois d’âpres négociations avec les États-Unis, a fait l’objet de débats houleux lors de son examen au Parlement et, fait rarissime, il y a même eu des échanges de coups, notamment avec les députés favorables au chef radical chiite Moqtada Sadr violemment opposés à ce pacte qu’ils qualifient « d’humiliant ». « Si l’accord n’est pas approuvé par une large majorité et s’il n’a pas le soutien des trois communautés chiite, sunnite et kurde, sa crédibilité sera faible. Les gens diront que la moitié du Parlement n’a pas voté en sa faveur », a indiqué pour sa part le député kurde Mahmoud Othmane. « Si seuls les Kurdes et les chiites, qui sont majoritaires, votent pour et pas les autres, ce sera un problème », a-t-il ajouté. Sur le papier, les deux parties disposent ensemble de la majorité absolue avec 138 voix sur 275 sièges. Car si les deux principaux groupes du Parlement, les chiites de l’Alliance unifiée irakienne et l’Alliance kurde, ont affiché leur soutien à l’accord, les tractations vont bon train avec les sunnites, qui entendent monnayer cher leur vote. « Des contacts sont en cours pour tenter de convaincre les groupes parlementaires qui ont des réserves. Un accord avec les sunnites est important pour aboutir à un consensus national », a souligné M. Attiyah. Le Parlement doit achever sa session aujourd’hui, pour ne la reprendre qu’à la mi-décembre, pour discuter du budget. Plusieurs réunions étaient prévues hier, dont une avec le président Jalal Talabani. « Nous avons deux requêtes : la première, l’adoption par le Parlement d’un projet de réconciliation politique ; la seconde, l’organisation d’un référendum sur l’accord. Si elles sont acceptées, nous voterons l’accord », a affirmé à l’AFP Sélim Abdallah, porte-parole du Front de la concorde nationale (sunnite). D’autre part, le gouvernement américain a « bon espoir » que le Parlement irakien se prononcera en faveur de l’accord, a dit hier la porte-parole de la Maison-Blanche, Dana Perino. Elle s’est employée à présenter le projet sous son meilleur jour, en signifiant qu’il laissait encore du temps aux soldats américains. Pour sa part, dans un discours aux allures de testament à moins de deux mois de son départ de la Maison-Blanche, le président George W. Bush a souligné que le jour du retour des soldats américains déployés en Irak approchait.
À quelques heures d’un vote crucial, le gouvernement irakien et la majorité parlementaire cherchaient à convaincre les hésitants de ratifier aujourd’hui l’accord de sécurité avec les États-Unis, qui prévoit un retrait total des troupes US à la fin 2011.
« Nous disposons au Parlement d’assez de voix pour voter l’accord à une majorité simple, mais nous ne voulons...