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Diplomatie Bush et Olmert assurent que l’effort de paix au Proche-Orient se poursuivra après leur départ

Entre les deux dirigeants, il s’agissait autant de faire le point sur les négociations entre Israéliens et Palestiniens et de parler de la menace iranienne que de se dire au revoir. Le président américain, George W. Bush, et le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, ont assuré que l’effort de paix entre Israéliens et Palestiniens, qu’ils n’ont pas réussi à mener à son terme, se poursuivrait après leur prochain départ. « Nous croyons fermement qu’Israël tirera profit d’avoir un État palestinien, une démocratie à sa frontière, qui œuvre à la paix, et, Monsieur le Premier ministre, cette vision est toujours vivante grâce à vous », a dit M. Bush au début de ce qui était probablement la dernière rencontre entre les deux hommes dans leurs fonctions respectives après trois années de collaboration. « Vous avez mis en branle le processus d’Annapolis, auquel j’ai été fier de participer, et il continue sous votre direction, avec votre soutien et votre inspiration », a répondu M. Olmert, dans de brèves déclarations devant la presse dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche. « Une solution à deux États est la seule voie possible pour résoudre le conflit au Moyen-Orient », a-t-il poursuivi. M. Bush laissera la place à la Maison-Blanche à Barack Obama le 20 janvier. M. Olmert, mis en cause dans des affaires de corruption, a été contraint à la démission en septembre. Il dirige un gouvernement de transition, a priori jusqu’à des législatives fixées au 10 février. Les deux hommes partiront sans avoir réalisé la « vision » d’un accord de paix menant à terme à la création d’un État palestinien, comme ils avaient promis d’essayer de le faire avec le président palestinien, Mahmoud Abbas, lors de la conférence d’Annapolis, il y a un an presque jour pour jour. Le processus n’a produit aucun résultat spectaculaire. Les deux parties convenaient qu’il ne fallait pas en attendre plus de leurs entretiens. L’apparition de MM. Bush et Olmert devant la presse a ainsi pris des accents très personnels. Les deux hommes se sont dit leur « amitié ». « Nous en avons beaucoup vu ensemble dans nos fonctions », a dit M. Bush. M. Olmert a exprimé la « profonde gratitude » des Israéliens envers « un dirigeant courageux qui a tellement aidé Israël ». « Je n’oublierai jamais que vous avez fait disparaître l’un des dangers stratégiques les plus menaçants pour Israël sur sa partie orientale, en Irak », a dit M. Olmert, faisant référence au renversement de Saddam Hussein. Après leurs entretiens, les époux Bush ont fait aux époux Olmert l’honneur d’un dîner, sans autre convive. Auparavant, les deux hommes n’ont pas manqué de parler de l’Iran. Israël se considère comme la cible désignée des activités nucléaires dont l’Iran proclame qu’elles sont purement civiles. L’éventualité que la République islamique se dote de la bombe atomique aura été une des toutes premières préoccupations de M. Bush. M. Olmert entend exploiter au maximum cette communauté de vues dans le peu de temps qui leur reste. Les Israéliens se demandent si M. Obama, qui s’est dit favorable au dialogue, rompra avec l’intransigeance de M. Bush vis-à-vis des Iraniens. M. Olmert, qui a rencontré la secrétaire d’État, Condoleezza Rice, et le conseiller de M. Bush à la Sécurité nationale, Stephen Hadley, entend s’assurer, avant la passation des pouvoirs à Washington, de la fermeté des engagements pris en faveur de la sécurité du grand allié israélien, comme l’aide de 30 milliards de dollars accordée à Israël et étalée sur 10 ans pour des achats d’armes américaines.
Entre les deux dirigeants, il s’agissait autant de faire le point sur les négociations entre Israéliens et Palestiniens et de parler de la menace iranienne que de se dire au revoir.
Le président américain, George W. Bush, et le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, ont assuré que l’effort de paix entre Israéliens et Palestiniens, qu’ils n’ont pas réussi à mener à...