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Israël À Hébron, les colons dans l’attente d’une confrontation avec la police

Selon l’arrêté de la Cour, les policiers disposent désormais de 30 jours pour procéder à l’évacuation. Une centaine de colons juifs se préparaient hier à la confrontation avec la police israélienne en ignorant un ordre d’évacuation expiré à l’aube d’une maison de Hébron, en Cisjordanie occupée. Les colons, déterminés à résister à toute tentative de la police de leur faire quitter les lieux, occupent cet édifice de quatre étages depuis mars 2007. Des casques de cyclistes ont d’ores et déjà été distribués aux colons, notamment les adolescents, en vue d’une éventuelle confrontation violente avec les policiers. « Nous n’userons pas de la violence, mais nous ne laisserons pas des enfants se faire frapper en toute impunité », a averti le député Uri Ariel du parti Union nationale (9 sièges). « Je crains des débordements car nous ne contrôlons pas tous ceux qui soutiennent notre cause », a confié à l’AFP le nouveau maire de Kyriat Arba, une colonie (6 000 habitants) proche de Hébron, Malakhie Levinger. Les colons affirment avoir racheté le titre de propriété d’un habitant palestinien de Hébron pour la somme de 700 000 dollars, ce que ce dernier dément. La Cour suprême israélienne avait ordonné dimanche l’évacuation dans les trois jours de cette maison, affirmant qu’un document d’achat à un Palestinien en possession des colons était « un faux ». La Cour a précisé que la police se chargerait de les évacuer de force s’ils refusaient de partir de leur propre gré. Selon l’arrêté de la Cour, les policiers disposent désormais de 30 jours pour procéder à l’évacuation. Mardi soir, un millier de personnes s’étaient rassemblées à Kiryat Arba pour marquer leur solidarité avec les occupants de la maison et envisager une parade à toute velléité d’évacuation policière. Le jour même, un député du parti Shass, membre de la coalition, Nissim Zéev, y a emménagé, également pour protester contre une tentative d’évacuation. « Nous défendrons nos droits avec nos corps », a affirmé Noam Arnon, porte-parole des colons de Hébron, qualifiant « d’injuste et illégale » la décision de la Cour. « Le combat pour cette maison est en réalité le combat pour toute la terre d’Israël », a de son côté déclaré Dov Lior, le rabbin de Kyriat Arba et principal dirigeant spirituel de l’extrême droite nationaliste. Mardi soir, des orateurs avaient mis en garde contre des débordements de violence entre colons et policiers. L’un d’eux, le député Otniel Schneller, du parti Kadima au pouvoir, a appelé les colons à ne pas recourir à la force pour lutter contre l’évacuation. Il a affirmé à l’AFP sa conviction de la légalité de l’acte de vente et confié qu’il tentait de négocier avec le ministre de la Défense, Ehud Barak, le maintien des colons dans le bâtiment controversé. « Nous resterons tant qu’existera le risque de nous faire partir d’ici », a martelé Ronit Yaakov, mère de neuf enfants, installée depuis mardi soir avec sa famille dans une des pièces de l’édifice. Comme chaque année à la même époque, des milliers d’Israéliens sont attendus dans le secteur pour un pèlerinage au caveau des Patriarches. Hébron est le théâtre de violences et de tensions entre juifs et musulmans. Depuis l’occupation de la ville par Israël en juin 1967, des centaines d’Israéliens s’y sont installés avec l’accord des gouvernements successifs. La maison, baptisée « Beit Hashalom » (« Maison de la paix ») par les colons, est située sur la route qui mène de Kyriat Arba au caveau des Patriarches, un lieu de pèlerinage commun aux juifs et aux musulmans.
Selon l’arrêté de la Cour, les policiers disposent désormais de 30 jours pour procéder à l’évacuation.
Une centaine de colons juifs se préparaient hier à la confrontation avec la police israélienne en ignorant un ordre d’évacuation expiré à l’aube d’une maison de Hébron, en Cisjordanie occupée. Les colons, déterminés à résister à toute tentative de la...